Une délégation multisectorielle vient d'effectuer une visite de trois jours au Qatar. L'agroalimentaire, les technologies de l'information et de la communication, le BTP et l'audiovisuel sont des métiers qui tendent les bras au secteur privé qatari. Décidément, le Maroc et le Qatar sont plus que jamais motivés à l'idée de booster le volume des échanges commerciaux et de promouvoir un partenariat d'affaires win-win. Le secteur privé qatari manifeste son intérêt pour l'investissement au Maroc, tandis que les Marocains proposent de nouveaux secteurs prometteurs pour ce pays. C'est ce qui ressort de la toute récente mission que le ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, chargé du Commerce extérieur, Mohamed Abbou, vient de conduire au Qatar. Lors de ses entretiens avec les ministres qataris des Finances, Ali Charif Al-Amadi, et de l'Economie et du commerce, Sheikh Ahmed ben Jassim Al-Thani, le ministre marocain a montré sa volonté de continuer à renforcer les liens économiques, même si les investissements qataris ne sont pas dans le vert au Maroc. Selon les dernières statistiques du Centre marocain de promotion des exportations, l'année dernière, les échanges entre le Maroc et le Qatar ont atteint 933 millions de dollars, soit une baisse de 26% par rapport à 2012. En réalité, le Maroc souhaite encourager le Qatar à poursuivre ses investissements sur le territoire national, mais si possible au-delà des acquisitions de prestige comme les grandes stations touristiques et l'immobilier. Il l'invite plutôt à aller vers des secteurs plus promoteurs, à l'image de l'agroalimentaire, des technologies de l'information et de la communication, de la pharmacie et des médicaments, du textile, de l'ameublement et de la décoration, du conseil, du BTP et de l'audiovisuel. Ces métiers regroupent les secteurs d'activités des 32 entreprises qui ont accompagné le ministre marocain lors de cette mission. Si le Maroc offre aux investisseurs des pays du Golfe plusieurs avantages en termes de fiscalité et de main-d'œuvre qualifiée -en plus de sa proximité avec les marchés européen et africain- d'autres questions ont fait l'objet de discutions entre les deux parties. C'est le cas, principalement, de la simplification des procédures administratives et douanières, celles-ci faisant obstacle aux exportations de ces produits, en plus de la problématique du transport des différents types de produits, particulièrement alimentaires.