La semaine s'annonce chargée pour le Conseil de la concurrence et son président, Abdelali Benamour. D'abord, aujourd'hui se tient dans les locaux du Conseil un workshop portant sur la présentation par le cabinet BFive des premiers résultats de son étude relative au crédit à la consommation. Ensuite, jeudi se tiendra la troisième session ordinaire du Conseil. Le premier évènement relatif à l'étude sur la concurrence dans le secteur du crédit à la consommation sera l'occasion de présenter les conclusions du cabinet BFive et surtout de recueillir les remarques des participants. Représentants de l'administration, des institutionnels, des associations de défense des consommateurs, et des opérateurs du secteur sont ainsi conviés à formuler leurs remarques concernant les résultats de l'étude. «C'est l'avis du cabinet et il n'engage nullement le Conseil», précise Benamour qui rappelle : «Nous n'avons pas encore le droit à l'autosaisine». Aussi, les résultats de l'étude et les remarques des participants constitueront-ils un fonds documentaire servant de référentiel aux futures saisines ou demandes d'avis éventuelles en la matière. Le Conseil ouvre aussi la possibilité à l'envoi de remarques dans un délai de 15 jours, auquel cas celles-ci seront prises en compte dans la base documentaire pour les travaux futurs du Conseil. Cela entre désormais dans la méthodologie consacrée du Conseil. Ainsi, toute étude commandée par les équipes de Benamour ou menée en interne sera suivie d'un workshop à l'image de celui qui se tient aujourd'hui. Fonds documentaire Mais, pour revenir à cet évènement, le Conseil de la concurrence a commandé l'étude sur la concurrence dans le secteur du crédit à la consommation via un appel d'offres que le cabinet BFive a remporté. Ce dernier a donc été encadré dans sa démarche et sa méthodologie par les équipes du Conseil, mais, «nous n'avons pas pris part à l'élaboration de ses conclusions», insiste Abdelali Benamour, qui explique toutefois que l'étude devrait répondre aux préoccupations du Conseil en ce qui concerne ce secteur. Ainsi, elle devra donner une idée sur le marché et sur son degré de concentration. Elle pourra aussi donner un indice de concurrentiabilité ou non du secteur. Un rapporteur sera chargé ensuite de recueillir ses conclusions et les remarques que celles-ci auront suscitées auprès des principaux intéressés.Il présentera son recueil lors des réunions du Conseil. Justement, jeudi prochain se tiendra une cession ordinaire du Conseil, la 14e depuis la création de cette institution si l'on comptabilise les cessions extraordinaires. Il y sera question de faire le point sur les activités du Conseil et des études menées ou commandées par celui-ci, ainsi que du projet de rapport annuel, etc. Ce sera sans doute la dernière cession que connaîtra le Conseil sous sa forme actuelle. En effet, le projet de nouvelle Constitution constitutionnalise le Conseil de la concurrence à travers son article 166. Dès lors, Abdelali Benamour disposera de prérogatives autrement plus importantes pour mener à bien sa mission.