Pour une première participation à un Salon regroupant plus de 1.600 exposants et accueillant plus de 28.000 visiteurs (26.600 en 2013), les promesses de ventes étaient multiples. Selon les organisateurs, ce sont essentiellement la tomate et les agrumes qui ont suscité le plus d'intérêt. En quatre jours, le World Food Moscow semble avoir convaincu les 17 entreprises qui y ont pris part depuis le 15 septembre dernier. Pour une première participation à un Salon regroupant plus de 1.600 exposants, les promesses de ventes étaient multiples et la qualité des contacts d'affaires était globalement jugée satisfaisante. Bien entendu, comme l'événement constitue une plateforme d'échanges et de prospection de nouvelles opportunités commerciales à l'international, des rencontres d'affaires ont eu lieu avec des clients potentiels (acheteurs, distributeurs ou des grossistes) de diverses nationalités. Selon les organisateurs, ce sont essentiellement la tomate et les agrumes qui ont suscité le plus d'intérêt, surtout dans un contexte d'embargo russe imposé aux produits alimentaires en provenance de l'Europe. Un gros potentiel est à saisir donc par les exportateurs marocains. À ce jour, la tomate marocaine couvre 8% des approvisionnements du marché russe dont les importations ont totalisé 852.000 tonnes en 2013. Idem pour les agrumes constitués essentiellement de petits fruits (clémentines) dont les quantités exportées placent le Maroc à la tête des pays fournisseurs de la Russie. En plus des légumes et des fruits, d'autres segments étaient représentés sur ce Salon. C'est le cas notamment des produits du terroir (Safran, huile d'argan) qui n'ont pas manqué d'intéresser de nombreux clients potentiels. «Notre participation à ce Salon était bénéfique, j'ai eu de nombreux contacts d'affaires. J'espère qu'ils aboutiront bientôt», souhaite Younès Barkalil, directeur général de la société 1.2.3. Safran, une jeune entreprise certifiée bio créée en 2011 pour un investissement de 6 MDH. En l'espace d'une année, ce jeune manager ambitionne de doubler la production du Safran de Taliouine, qui devra grimper en 2014 à 24 kg, dont la moitié sera destinée à l'export. «Même le marché intérieur est prometteur. La demande locale de ce produit, dont la cueillette commence vers fin octobre pour se terminer début novembre est en développement», souligne Younès Barkalil, qui compte investir le domaine des plantes aromatiques et médicinales en misant près de 9 MDH, avec l'appui de l'Agence de développement agricole (ADA). Un créneau porteur au Maroc et à fort potentiel de croissance à l'export. En témoigne notamment l'expérience du laboratoire de phytothérapie, aromathérapie et compléments alimentaires, Bioexpert, qui a figuré sur la liste des exposants au Worl Food Moscow. Son manager, Omar Idrissi, qui s'est montré optimiste quant à la réussite de son projet ayant nécessité un investissement de 25MDH, s'est réjouit du flux important des débouchés potentiels intéressés par ces produits. «Nous avons enregistré des promesses de ventes importantes, nous attendons avec impatience l'aboutissement de ces rencontres dans les prochains mois», s'est-il targué. Derrière cet optimisme, il y a une demande croissante pour lesdits produits aussi bien au Maroc (grandes surfaces, pharmacies et para-pharmacies) qu'à l'étranger. Le laboratoire exporte déjà à destination de la France et se prépare à s'attaquer à d'autres marchés tels le Sénégal, le Cameroun, l'Algérie et les pays du Golfe. Il va sans dire que le respect des normes de qualité est la clé de voûte de toute stratégie de développement, que ce soit sur le marché local ou à l'international. C'est le principal ingrédient qui assure la réussite de la coopérative Afoulky, spécialiste de l'huile d'argan et de l'huile de figue de barbarie : «Notre coopérative est la première à obtenir l'agrément de l'ONSSA. Nous exportons aujourd'hui près de 90% de la production vers des marchés comme la France, l'Espagne, l'Allemagne, Shanghaï ou Dubaï», a avancé Mohamed Faouzi, directeur marketing manager de la coopérative féminine Afoulky, qui a d'ailleurs soulevé la contrainte liée aux inquiétudes des entreprises marocaines à l'égard des procédures et juridictions compétentes en cas de litiges avec les partenaires russes. En d'autres termes, les exportateurs marocains cherchent à sécuriser leurs transactions avec les clients potentiels russes. Il faudrait dire que dans le contexte actuel, ces derniers n'ont pas le choix, ils ont plus que jamais intérêt à rassurer leurs futurs fournisseurs sur le bon déroulement des affaires. Participation européenne au WFM Il semble que l'embargo russe sur les produits alimentaires européens n'a pas réellement impacté le World Food Moscow tenu du 15 au 18 septembre 2014. À en croire la directrice dudit Salon, Tatiana Yastrebova, les exposants européens n'ont pas raté ce rendez-vous incontournable. «Il n'y a pas eu d'annulations car l'embargo a été décidé après que les exposants européens ont confirmé leur participation au Salon», a-t-elle expliqué. D'ailleurs, cette année, le nombre de visiteurs devrait dépasser le nombre de 28.000 contre 26.600 en 2013.