Metlife est venue scruter le marché marocain depuis 2006, où le N°1 de l'assurance-vie aux Etats-unis, avait noué plusieurs partenariats avec des opérateurs de la Relation client, comme Sitel, Webhelp ou Attento. Aujourd'hui, Metlife est venu annoncer le lancement de son «Centre d'excellence», qui agira sur trois volets principaux. D'abord, la production de telemarketing, ce qui leur permettra de procéder au benchmarking de leurs propres résultats, avec les campagnes qu'ils avaient menées auparavant lors des partenariats avec d'autres centres d'appel. Une cellule de tests sera activée et accueillira toutes les nouvelles offres de campagne, et développera de nouveaux produits avant de les transmettre aux prestataires partenaires. Enfin, une cellule Recherche et développement se donnera pour mission la mise en place de nouvelles techniques de vente et de nouveaux modes de commercialisation. Le centre d'excellence, installé à Rabat Technopolis, emploie déjà plus d'une centaine de personnes. Metlife a ainsi opré pour une démarche sécurisée, puisqu'elle est toujours en phase de tests, avant une véritable implantation. Le montant total de cet investissement ne dépasse pas un million d'euros. Il est important d'ailleurs de noter que la présence de Metlife au Maroc traduit la volonté de l'opérateur de conquérir le marché espagnol. Critère obligatoire, par contre: «il faut trouver des opérateurs parlant espagnol», soutient le management de Metlife. Le marché français, déjà acquis pour l'assureur américain, compte plus d'un million de clients actifs recrutés par le biais du marketing direct. À long-terme, c'est le marché domestique marocain qui est visé, mais pour cela, il faut des investissements plus conséquents, car Metlife s'installera au Maroc en tant qu'assureur et non en tant qu'opérateur de la Relation client. Tétouan Shore À ce sujet, Badr Boubker, directeur de l'offshoring au ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, a promis, lors d'une conférence de presse organisée ces derniers jours par l'opérateur, d'apporter le soutien de son département, en infrastructure comme en formation. «Nous avons lancé et financé des programmes de formation dans l'aéronautique et l'automobile, rien n'empêche, si demande il y a, que nous formions des téléopérateurs en langues étrangères» a-t-il précisé. «L'ouverture de Tétouan Shore pourrait être une véritable opportunité pour les opérateurs qui visent le marché espagnol», a-t-il ajouté. Le ministère a, selon lui, redoublé d'effort en matière de promotion de l'activité de l'offshoring, notamment par des mesures fiscales portant sur la réduction de l'impôt sur le revenu des salariés des entreprises.