D'après l'Indice de confiance des ménages (ICM) toujours en stagnation par rapport au trimestre précédent, les ménages se montrent toujours moins confiants envers les situations conjoncturelles actuelles et futures. Les résultats de l'enquête permanente de conjoncture auprès des ménages, menée par le Haut-commissariat au Plan (HCP) montrent que l'Indice de confiance des ménages (ICM) aura enregistré au cours du deuxième trimestre de 2014 une quasi-stagnation par rapport au premier trimestre de 2014. En effet, au deuxième trimestre de 2014, l'ICM s'établit à 74 points, contre 74,1 points un trimestre auparavant et 74,3 points le même trimestre de l'année passée, perdant ainsi 0,3 points par rapport à son niveau de base de l'année 2013. Cette évolution de l'ICM est le résultat de la perception des ménages concernant diverses composantes (chômage, niveau de vie, situation financière, etc). Par rapport au chômage, au deuxième trimestre de 2014, 75,2% des ménages anticipent une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir contre 77,4% au trimestre précédent et 76,7% l'an dernier. Ainsi, le solde de cet indicateur qui s'établissait à un niveau négatif de -66,5 points enregistre une amélioration de 2,6 points par rapport au trimestre précédent où il était de -69,1 points et de 1,3 point par rapport à la même période de 2013. Il n'y a donc pas de grands changements. S'agissant de la situation financière, celle-ci est défavorable d'après l'opinion des ménages. Près de 57% des ménages jugent que leurs revenus couvrent leurs dépenses, alors que 36,4% d'entre eux déclarent s'endetter ou puiser dans leurs épargnes pour faire face à leurs dépenses. Concernant l'épargne, seuls 6,7% des ménages affirment pouvoir épargner une partie de leur revenu. Le solde de l'indicateur relatif à la situation financière actuelle des ménages s'établit à un niveau négatif de -29,7 points, en légère amélioration par rapport au trimestre précédent (-31,3), +1,6 point et de +0,5 point en comparaison du même trimestre de 2013. Les ménages se montrent pessimistes quant à leurs capacités à épargner dans les mois à venir. Au deuxième trimestre de 2014, 85,1% des ménages disent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois contre 14,9% qui pensent le contraire. Le solde de cet indicateur se situe ainsi à un niveau négatif de -70,2 points, enregistrant une baisse de 3,6 points par rapport au trimestre précédent (-66,6) et une quasi-stagnation par rapport à la même période de l'an dernier. Les perceptions des ménages sur l'évolution future de leur situation financière personnelle ont par conséquent connu une détérioration de l'ordre de 3,9 points par rapport au trimestre précédent et de 3,4 points par rapport au deuxième trimestre de 2013. Les opinions des ménages sur l'évolution passée du niveau de vie ont connu, au deuxième trimestre de 2014, une amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent qu'au même trimestre de l'année 2013. Le solde relatif à cet indicateur, qui continue sa tendance haussière entamée depuis le premier trimestre de 2013, gagne 0,4 point et 5,4 points durant ces deux périodes respectives. Inversement, les perceptions des ménages relatives à l'évolution future du niveau de vie se sont dégradées. Le solde synthétisant cet indicateur enregistre en effet une baisse de 1,7 point par rapport au trimestre précédent et de 8,9 points par rapport au deuxième trimestre de 2013. Les opinions des ménages sur l'évolution passée du niveau de vie ont connu une quasi-stagnation au deuxième trimestre de 2014, passant ainsi de -18,1 à -17,1. Quant aux perceptions des ménages relatives à l'évolution future du niveau de vie, celles-ci se sont dégradées. Le solde représentant cet indicateur enregistre, en effet, une baisse de 1,7 point par rapport au trimestre précédent et de 8,9 points par rapport à la même période de 2013. Les ménages continuent à s'attendre à une hausse du coût des produits alimentaires. Près de huit ménages sur dix (79,4%) pensent en effet que les prix continueront à augmenter dans le futur contre 78,6% au premier trimestre de 2014 et 75,3% au deuxième trimestre de 2013. Le solde relatif aux perspectives d'évolution de ces prix s'est détérioré de 0,4 point et de 4,6 points durant ces deux périodes respectives.