Distinction pour Monsieur «Al Wajh Al Akhar». Hassan Benrabeh a décroché la semaine dernière le Prix de la presse (catégorie télévision). Après un passage remarquable par «Moukhtafoune», le jeune journaliste vire du côté de l'enquête télévisée. Sa nouvelle émission à succès n'est autre que «Al wajh al akhar» diffusée sur 2M. Des pompiers à l'hôpital psychiatrique de Berrechid, en passant par les urgences et les rondes de la police touristique, Benrabeh surprend par ses sujets. Le grand nombre de fans de son émission est d'ailleurs l'éloquent témoignage de son succès auprès des téléspectateurs. Hassan Benrabeh ne cache pas sa fierté quant aux chiffres d'audience réalisés par «Al wajh Al Akhar». «La part d'audience enregistrée (31,4 %) et le nombre record d'appels et d'emails des téléspectateurs confirment bien le succès de l'émission», avance l'heureux lauréat en parlant de l'épisode de Berrechid. Un goût prononcé pour les marginaux Cinquième d'une famille de six enfants, Hassan Benrabeh est né en 1975 à Casablanca. Après le décès de son père à l'âge de 41 ans, il grandit à l'ancienne médina sous l'aile protectrice d'une mère dévouée, en berçant une passion bien consommée pour le Wydad. Une fois son baccalauréat en sciences mathématiques en poche, il change complètement de cap. Contrairement à ses projets initiaux de futur ingénieur ou pilote, et sous l'impulsion de son professeur de français, il s'inscrit à l'Institut de journalisme de Casablanca. Ce même professeur est d'ailleurs séduite par son ingéniosité dans la préparation d'un exposé sur l'émigration clandestine. Ne l'appréciant guère auparavant, elle change aussitôt d'avis sur ce petit turbulent qui troublait le calme de sa salle de classe par ses rires sonores issus directement de dessins animés.À l'école de journalisme de Casablanca, il ne tarde pas à briller et à se démarquer. Diplôme en main, il intègre aussitôt le journal «Maghreb Al Yaoum» et s'enthousiasme déjà pour les sujets sociaux. Il nous révèle que déjà à ce moment là, il développait un goût prononcé pour les thèmes liés aux marginaux de la société. L'heure de l'audiovisuel arrive lorsqu'il intègre 2M et prépare cinq reportages pour le Téléthon 2002. Son talent se fait remarquer par la presse écrite mais surtout par les responsables de Aïn Sebaâ. Après un passage par «Grand angle», il se lance dans l'aventure «Moukhtafoune». Fort d'une formation complémentaire de grand reporter en France offerte par la chaîne, il cherche la nouveauté en proposant «Al wajh al akhar».