Le constructeur français Alstom, en charge de la maintenance du tramway de Casablanca va arrêter ses prestations. Les impayés de Casa Tram seraient à l'origine de cette décision qui risque de porter un coup dur au fonctionnement du tramway. Alstom et Casa Tram s'apprêtent à mettre fin à leur partenariat. Le constructeur français en charge de la maintenance du matériel et des infrastructures du tramway de Casablanca a décidé de mettre fin à ses prestations. L'information n'est pas encore officielle, mais ne tarderait pas à l'être dans les jours, voire les semaines à venir. Au sein de Casa Tram, l'événement commence à alimenter les discussions. Contactée par «Les Inspirations ECO», l'entreprise ne dément pas l'information. «Un processus est en cours pour arrêter le contrat», indique-t-on auprès de Casa Tram. «Mais cette rupture n'aura lieu qu'une fois que Casa Tram sera autonome», ajoute l'entreprise sans plus de précisions, tout en promettant de diffuser un «communiqué conjoint afin d'expliquer les tenants et les aboutissants de la chose». En tout cas, une source au fait du dossier nous indique pour sa part que cette rupture imminente serait due «aux dettes de Casa Tram vis-à-vis d'Alstom». Une interruption immédiate des prestations d'Alstom aurait pour conséquence directe l'arrêt de l'exploitation, voire du fonctionnement du tramway de la capitale économique. 189 MDH de déficit Si cette tournure des événements s'explique par des raisons financières, ce ne serait pas une grande surprise. Le tramway peine en effet à atteindre un seuil de rentabilité, un an et huit mois après son entrée en service. Faut-il le rappeler, ce moyen de transport commun roule à perte. Sa survie dépend en partie des subventions des pouvoirs publics. Au terme de sa première année d'existence, le déficit se chiffrait à 189 MDH. D'ailleurs, le DG de Casa Transports, Youssef Draiss déclarait à l'occasion compter sur le coup de pouce du Fonds de soutien au transport urbain prévu par la loi de finances 2014. «Sinon, nous ne pourrons plus assurer nos prestations (paiements) vis-à-vis de Casa Tram», avait-il averti. Ce scénario semble hélas se présenter aujourd'hui devant l'ensemble des parties impliquées.