Les investissements directs étrangers (IDE) ont progressé de 4% en Afrique durant l'année 2013 pour atteindre 57 milliards de dollars, selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Si les investissements intra-africains se sont également inscrits en hausse, selon l'agence de l'ONU, des disparités apparaissent en fonction des régions et des pays. Les entrées des IDE en Afrique du Nord ont globalement régressé de 7% (15,5 milliards de dollars), même si des pays comme le Maroc et le Soudan ont réussi à attirer plus de 3 milliards de dollars d'investissements. En revanche, l'Algérie, la Tunisie et la Libye ont vu le montant des investissements étrangers nettement reculer pour s'établir respectivement à 1,7, 1,1 et 0,7 milliard de dollars en 2013. En Afrique de l'Ouest, les entrées des IDE sont en baisse de 14%, se chiffrant à 14,2 milliards de dollars. Cette situation s'explique, en partie, par la baisse enregistrée au Nigeria où les flux d'investissements ont chuté de 7,13 milliards de dollars en 2012 à 5,6 milliards durant l'année écoulée. L'Afrique centrale a accueilli pour sa part 8,2 milliards de dollars d'IDE, soit une baisse de 18% en un an, en raison notamment d'un fort recul au Congo où ils sont passés de 3,3 milliards de dollars en 2012 à 2 milliards l'an dernier. En Afrique de l'Est, les IDE ont progressé de 15% pour atteindre 6,2 milliards de dollars, tandis qu'en Afrique australe, les entrées d'IDE ont presque doublé (plus de 13 milliards) «grâce à des entrées sans précédent en Afrique du Sud et au Mozambique». À l'échelle continentale, 18% des annonces d'investissements étrangers dans la période de 2009 à 2013 provenaient de pays africains, contre moins de 10% pendant la période 2003-2008. Concentrés dans le secteur manufacturier et le secteur des services, ces investissements pourraient tout particulièrement contribuer au développement des chaînes de valeur régionales.