Deux Marocains ont retenu l'attention des informations nationales ces derniers jours. «Le juge d'El Jadida» et Asmae Boujibar. Le premier, surnommé ainsi par la presse nationale depuis que son dossier de corruption a défrayé la chronique, a opté pour le suicide. Cet homme, qui n'a jamais assumé la honte d'avoir été radié du corps de la magistrature, est aujourd'hui le juge le plus médiatisé du pays. Corruption, radiation, suicide... en somme tous les ingrédients d'une déchéance annoncée! Cela constitue une leçon salutaire pour nos jeunes magistrats, qui font leurs premiers pas dans un métier où la tentation peut s'avérer destructrice. Dans un Maroc en mouvement, certains magistrats gagneraient à s'adapter à la nouvelle donne. Benkirane a dit que «celui qui sera pris la main dans le sac paiera pour ses prédécesseurs». Le message a-t-il pour autant été reçu ? L'autre nom qui a fait les news de la semaine est celui d'Asmaa Boujibar, la jeune Marocaine embauchée par la NASA. Elle renforce ainsi les rangs des talents nationaux, qui s'illustrent sous d'autres cieux et qui portent haut les couleurs du Maroc par leur abnégation, leur compétence et surtout par la fécondité de leur génie. Certes, Asmaa Boujibar n'est pas la première Marocaine à rallier la NASA ou à occuper une fonction importante dans des firmes internationales telles que Coca Cola ou encore Boeing, mais c'est l'occasion pour rappeler à nos enfants que le chemin du succès ne passe que par un maître mot, le travail. Entre les deux exemples précités, le choix, entre gloire et décadence, est tout tracé.