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Semaine verte de Berlin : Akhannouch en VRP du terroir marocain
Publié dans Les ECO le 20 - 01 - 2014

La grand-messe internationale de l'agroalimentaire se poursuit à Berlin, rassemblant des représentations des 5 continents, et offrant ainsi aux visiteurs qui se bousculent un éventail coloré de produits de tradition. Il s'agit de la «Semaine verte de Berlin», salon international dédié au secteur de l'alimentation, de l'agriculture, et de l'horticulture. Pour cette 79e édition de ce rendez-vous dominé par les produits du terroir, le Maroc est présent en force avec un stand de 350 mètres carrés, qui n'a pas manqué d'attirer l'attention des visiteurs charmés par les spécialités marocaines. Pour la circonstance, une importante délégation a fait le déplacement sous le lead d'Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche. Aux côtés des exposants, les managers de l'Agence de développement agricole (ADA) et de l'Etablissement autonome de coordination des exportations (EACCE) s'affairent dans le hall accueillant le stand marocain, en multipliant les rencontres avec les représentants d'autres délégations.
Plus d'animation !
Safran, dattes, eaux de rose, myrtilles... l'essentiel des produits exposés dans le stand marocain sont des produits du terroir. Akhannouch est d'ailleurs clair sur la vocation de ce salon orienté consommateur. C'est d'abord l'occasion de faire connaître la tradition agricole marocaine et d'en promouvoir la qualité. Les impacts sur l'image de marque de la provenance Maroc s'en ressentiront. Il faut dire que le ministère a mis le paquet sur la communication, en s'adjugeant quelques-uns des espaces d'affichages les plus visibles, dans les points les plus fréquentés de l'espace d'exposition. Il est clair que d'importants moyens ont été mobilisés pour l'occasion. «Le budget de la communication a augmenté cette année et il va continuer à augmenter encore plus les années suivantes», confirme d'ailleurs le ministre aux ECO, en insistant sur l'importance de la communication dans la stratégie nationale de développement agricole. Toutefois, la participation marocaine a quelque peu pâti d'un manque d'animation relativement à celles d'autres pays, dont «l'agressivité» commerciale était palpable et efficace, mettant les produits et les traditions à l'avant de la scène.
Des plateformes régionales pour les produits du terroir
Dans un autre registre, Akhannouch nous a confiés en marge du Salon qu'un nouveau programme destiné au développement et à la promotion des produits du terroir est passé à la vitesse supérieure. Il s'agit en l'occurrence de la mise en place de plateformes régionales communes, destinées à mieux commercialiser ce type de produits, caractérisé par une haute valeur ajoutée, mais généralement sur des petits volumes. «Nous sommes en train de travailler aujourd'hui dans les bassins de production des produits du terroir, pour mettre en place des plateformes communes de stockage et de commercialisation, puisque ce type de produits représente de petites quantités, d'où l'intérêt de les regrouper pour mieux les commercialiser et les distribuer dans de meilleures conditions», annonce le ministre. Deux plateformes sont d'ores et déjà en cours de construction. L'une implantée à Meknès et l'autre à Al Hoceima. Une troisième devrait être mise en place dans la région du Souss. Ces plateformes devraient à la fois s'ériger en destinations privilégiées pour les acheteurs et en points de départ logistiques pour expédier différents produits regroupés.
Les accords sanitaires essentiels
Un autre volet essentiel à la promotion des produits du terroir concerne les normes phytosanitaires, notamment pour la production animale, qui souffre encore de l'absence d'accords sanitaires avec nos principaux partenaires commerciaux. Côté végétal, les choses sont bien plus avancées. «Il y a généralement des accords phytosanitaires qui sont respectés dans le domaine végétal. Maintenant, nous sommes en train de discuter autour de la production animale, et il faut effectivement accélérer ce processus», souligne Akhannouch. «Nous ne pouvons pas apporter du fromage de chèvre dans le cadre de ce Salon, et même le miel, qui est présent ici n'est pas encore autorisé à être commercialisé sur le marché allemand, et ceci à cause de l'absence d'un accord sanitaire sur la partie animale de notre production agricole. Il y a toutefois un travail remarquable réalisé au Maroc pour sécuriser la filière, notamment avec le «taggage» des animaux, pour lequel nous avons déjà acquis le logiciel, et qui permettra d'assurer la traçabilité de la production, de l'étable à la table», nous explique-t-il.
Aziz Akhannouch,
Ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime
«Il faut étendre nos accords sanitaires à la production animale»
Les ECO : Le Maroc participe régulièrement aux salons internationaux agricoles et agroalimentaires. Quelle est, selon vous, la spécificité de la «Semaine verte de Berlin», surtout que la présence marocaine est dominée par les coopératives ?
Aziz Akhannouch : Le salon est d'abord destiné à la population allemande. Il est commercial, et les particuliers viennent donc acheter et vendre leurs produits. Généralement, nos coopératives écoulent l'ensemble des marchandises qu'elles ont ramenées au terme du salon. C'est donc pour elles une opportunité qui prouve que l'on doit multiplier ce genre d'initiatives afin de pouvoir placer ces produits de qualité.
Quelle valeur ajoutée en attendez-vous sur l'ensemble du secteur ?
Ce genre de participations nous permet de positionner notre agriculture comme une production de qualité. En effet, du côté de notre production d'exportation de masse, notamment en fruits et légumes, nous avons de bonnes parts de marchés et nous arrivons à en conquérir de nouveaux (marchés), alors que les produits du terroir donnent un positionnement perceptible comme agriculture de qualité. Lorsque le client allemand prend du miel de notre terroir ou du thé au safran, il vit une expérience complètement différente de celle consistant à consommer nos tomates au quotidien. L'impact est donc très positif. D'ailleurs, dans le second pilier de notre stratégie qui porte sur l'agriculture solidaire, nous avons fourni beaucoup d'efforts sur le plan de la production et du développement des plantations pour l'amélioration des exportations, mais nous avons également entamé une phase de valorisation en multipliant les unités de transformation. Il faut également améliorer l'accès au marché, qu'il soit local ou international.
Concrètement, quelles actions ont-elles été menées dans ce sens ?
Par exemple, à travers l'Agence de développement agricole, nous menons un programme avec les GMS au Maroc pour faire de la promotion en permanence, avec des têtes de gondole et des espaces réservés aux produits du terroir. Nous sommes également en train de travailler aujourd'hui dans les bassins de production des produits du terroir pour mettre en place des plateformes communes de stockage et de commercialisation, puisque ce type de produit représente de petites quantités, d'où l'intérêt de les regrouper pour mieux les commercialiser et les distribuer dans de meilleures conditions.
Quelles régions seront-elles concernées par ce programme ?
Concernant ces plateformes, il y en a une en cours de construction à Meknès et une autre à El Hoceima, alors qu'une troisième sera mise en place dans la région du Souss. Elles constitueront à la fois une destination privilégiée pour les acheteurs et un point de départ logistique pour expédier différents produits regroupés. On suit ainsi cette logique d'intégration, et c'est pour cela que notre présence dans un salon comme celui de Berlin est importante.
Qu'en est-il des normes phytosanitaires qui représentent souvent des barrières à l'exportation ?
Il y a généralement des accords phytosanitaires qui sont respectés, principalement dans le domaine végétal, notamment avec l'Union européenne où nos produits sont reconnus comme étant de qualité. Maintenant, nous sommes en train de discuter de la production animale, et il faut effectivement accélérer ce processus. À titre d'exemple, nous ne pouvons pas apporter du fromage de chèvre dans le cadre de ce salon, et même le miel qui est présent ici n'est pas encore autorisé à être commercialisé dans le marché allemand, et ce à cause de l'absence d'un accord sanitaire sur la partie animale de notre production agricole. Il y a toutefois un travail remarquable réalisé au Maroc pour sécuriser la filière, notamment avec le «taggage» des animaux, pour lequel nous avons déjà acquis le logiciel, et qui permettra d'assurer la traçabilité de la production, de l'étable à la table.
Quel bilan faites-vous de l'ALE avec l'UE, après son entrée en vigueur en mars 2012 ?
Je pense que c'est un accord juste et équitable. Nous avançons bien dans le respect de l'ensemble des parties, c'est d'ailleurs l'avis des agriculteurs espagnols. Je pense également que la situation difficile de l'Europe a fait que nous avons connu une petite difficulté pour augmenter les produits exportés au début de l'année. Mais depuis décembre 2013, les quantités sont en train d'évoluer favorablement.
En visitant le salon, la présence du Maroc sur les supports de communication saute aux yeux. Quelle place consacrez-vous à la communication dans la stratégie que vous déployez ?
Cette place est effectivement très importante. Lorsqu'on plante des millions d'arbres chaque année, ils vont au fur et à mesure arriver à maturité et commencer à produire; il faudra ensuite les transformer puis les commercialiser. L'image de marque et la communication sont donc essentielles, et nous leurs donnons la place qu'elles méritent dans notre stratégie. Le budget de la communication a augmenté et il va continuer à augmenter durant les prochaines années.


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