A une journée du coup d'envoi de la Coupe du monde des clubs, qui va se dérouler au Maroc du 11 au 21 décembre, tous les regards sont braqués sur le stade d'Agadir qui va accueillir demain le match d'ouverture entre le Raja club athlétic (RCA), champion du Maroc et à ce titre représentant du pays hôte qui prend part pour la deuxième fois à cette compétition après celle de 2000 au Brésil et Auckland city qui participe pour la cinquième fois de son histoire à la Coupe du monde des clubs, en représentant la zone Océanie. Ce match d'ouverture est un match play-off qui donnera à l'une des deux équipes son ticket pour le quart de final. Organisé pour la première fois au Maroc dans les villes d'Agadir et Marrakech, cette Coupe du monde des clubs FIFA connait en plus du Raja et Auckland, la participation des clubs champions des confédérations continentales, UEFA (Bayern Munich, Allemagne) , Am sud (Atletico Mineiro, Brésil), Concacaf (CF Monterrey, Mexique), AFC (Guangzhou FC, Chine), CAF (Al Ahly, Egypte). La première édition a été disputée en 2000 au Brésil. Après avoir annulé le rendez-vous de 2001, la FIFA va programmer une nouvelle édition en 2005 en remplacement à la Coupe intercontinentale des clubs qui opposait depuis 1960 les clubs champions d'Europe et d'Amérique du Sud. Depuis cette date, la Coupe du monde des clubs est organisée chaque année. En 2006, la FIFA va renommer la compétition qui prendra désormais l'appellation de «Coupe du monde des clubs de la FIFA». Tous Rajaouis demain et que la fête commence ! Compétition FIFA, la poule aux œufs d'or Selon les chiffres, la FIFA prévoit 1MMDH de recettes, dont 500 MDH, de sponsoring. En effet, tous les intervenants de la compétition ont mis les bouchées doubles pour assurer le bon déroulement de la première Coupe du monde des clubs en terre africaine. Au delà de l'aspect sportif, il faut reconnaitre que toutes les compétitions FIFA représentent un vrai business, celle organisée au Maroc en fait partie, puisque notre pays bénéficierait – toujours selon les chiffres avancés- d'environ 1MMDH sous formes de recettes directes. 320 MDH seront issues des dépenses courantes assurés par les supporters, tandis que 60 MDH émaneraient de la vente des billets. 160 MDH seront générés par le merchandising et près de 500MDH proviendraient du sponsoring de grandes marques mondiales qui désirent associer leur image à ce genre de compétition. L'Etat marocain a déjà déposé une caution de garantie à la FIFA de 320 MDH. En outre, cette coupe générera plus de 500 emploi directs qui concernant notamment l'entretien, équipe de nettoyage, agent de sécurité accompagnateurs etc... Concernant la billetterie, la prévente en ligne a été en premier lieu réservée aux détenteurs de carte VISA avant que la vente grand public ne soit ouverte à toutes les catégories de billets notamment la catégorie 3 réservé aux résidents marocains. La grille de prix est en fonction de chaque match et commence de 100 DH et 330 DH pour aller jusqu'à 670 DH et 890 DH pour les premiers matchs qui se dérouleront à Agadir. La dernière étape de la commercialisation des billets a concerné l'ouverture des points de vente locaux dans les centres commerciaux habituels. Mis à part les retombées économiques, le Maroc mise aussi sur l'impact promotionnel d'une compétition d'une telle envergure sur l'image de la «destination Maroc». Les villes d'Agadir et Marrakech vont accueillir plus 100.000 visiteurs dont une majorité d'Allemands et de Brésiliens qui ont déjà confirmé leurs réservations. Reste à signaler qu'en termes d'infrastructures sportives, plusieurs stades on bénéficié d'une opération de mise à niveau et de relooking que ce soit sur le plan de l'engazonnement que de l'éclairage, notamment pour les stades d'entraînements. Ce n'est que de bon augure pour la suite afin que les joueurs de la Botola en profitent pour nous donner du bon spectacle. Mustapha Chadli, Entraineur des gardiens du Raja club athlétic Les ECO : Vous avez participé à la première coupe du monde des clubs en janvier 2000 au Brésil 2000. Aujourd'hui, vous y participez pour la deuxième fois, mais en tant qu'entraineur ! Quel est votre sentiment ? Mustapha Chadli : C'est un sentiment de fierté et d'honneur d'avoir déjà participé à la première édition qui a eu lieu au Brésil. Effectivement j'y ai participé en tant que joueur et je pense que notre prestation a été à la hauteur, certes, nous avons perdu les trois matchs, mais, l'écart n'était pas si important compte tenu de la différence qu'il y a entre le Raja et les autres participants notamment le Real de Madrid contre qui nous n'avons pas démérité, que ce soit au niveau des moyens matériels et humains. 13 ans après, le Raja va encore une fois prendre part à cette compétition cette fois au Maroc, espérons être à la hauteur des attentes du public marocain. Dans ce genre de manifestation, qu'est-ce qui est le plus dur : être sur le banc de touche en tant qu'entraîneur ou bien être sur le champ de jeu ? Sincèrement, je préfère être sur la pelouse en tant que joueur, car on peut dégager le stress pendant le jeu, par contre sur le banc de touche, on subit une pression énorme. À vrai dire, depuis que je suis devenu entraîneur, je commence à comprendre les enjeux de ce métier avec tout le stress et la pression que pourrait accompagner une rencontre notamment dans un grand club comme le Raja, ce qui pourrait avoir par la suite des conséquences négatives sur la santé.