Sommaire Zoom Postes africaines. Les services financiers pour survivre Cahier de l'intégration Combien coûte un conteneur pour l'Afrique ? L'opérateur de la semaine Aiguebelle. Perspectives alléchantes au Cameroun Télécharger le PDF Les ECO : L'offre marocaine est très présente sur le marché subsaharien. Comment accompagner ces développements ? Alexandre Maymat : Tout d'abord, nous avons une connaissance approfondie des environnements économiques et des milieux d'affaires de ces pays. Vous savez que lorsqu'on investit en Afrique subsaharienne, les réglementations sont différentes selon les pays. Il est donc important pour l'entreprise, en quête de partenariats, de trouver le bon partenaire local pour accompagner son développement. Nous maîtrisons ces environnements et travaillons beaucoup avec les opérateurs économiques locaux. Cet atout est au cœur de notre avantage compétitif. Deuxièmement, nous proposons à nos clients l'offre et la réactivité d'une banque locale dans chacun des marchés où nous sommes présents, avec, en plus, l'ingénierie d'une banque internationalement reconnue. Autrement dit, nous sommes d'abord une banque ivoirienne en Côte d'Ivoire, une banque marocaine au Maroc, avant d'être également un réseau mondial qui apporte, à l'activité de chacune de ses filiales, une expertise internationale et toute la force de nos métiers. Enfin, le troisième avantage que nous avons, contrairement à d'autres acteurs internationaux du secteur bancaire en Afrique, c'est que nous sommes une banque universelle traitant tous les marchés et disposant d'un réseau de détail étendu. Ainsi, nous apportons en plus à une grande entreprise une capacité à gérer le cash, ainsi que la possibilité de financement de ses fournisseurs et clients PME. Enfin, avec un réseau présent dans 15 pays, Société Générale est en Afrique le premier réseau de banque universelle pour les clients entreprises. Que représentent les PME dans votre business en Afrique ? Nous sommes une banque universelle. Cela veut dire que nous offrons des solutions de financement pour tous les segments de clientèle. Pour les PME africaines, en particulier, nous constatons qu'elles sont généralement très peu capitalisées. Cela veut dire que leurs capacités à résister à un choc sont moindres. Nous avons donc mis en place plusieurs techniques et mécanismes de financement, qui nous permettent de les accompagner avec un risque maîtrisé. Parmi ces mécanismes, je peux citer, par exemple, le leasing et l'affacturage. De plus, dans la plupart des marchés africains où nous sommes présents, nous travaillons avec l'AFD dans le cadre d'un programme qui permet à l'agence de contre-garantir, à hauteur de 50%, les crédits que nous octroyons aux PME. C'est une façon de prendre des risques, sans en prendre réellement... Non. Nous prenons toujours des risques, c'est inhérent à notre métier. Seulement, ces risques doivent être maîtrisés, mesurés, pour aller plus loin dans nos capacités d'accompagnement des PME africaines. Il est clair que le développement des PME est crucial aux économies dans lesquelles nous opérons. Partout dans le monde, c'est le développement des PME qui est au cœur du développement économique. Seulement, une banque, ça ne prête pas son argent mais celui des déposants qui lui font confiance. Nous devons être prudents. Quelles sont vos ambitions sur le private banking ? Ce que nous constatons en Afrique, et notamment dans les économies les plus matures, comme celles d'Afrique du Nord, c'est l'émergence progressive d'une clientèle assez aisée. Celle-ci a des besoins se rapprochant de ceux de nos clients fortunés en Europe ou en Asie, par exemple. Ce que nous souhaitons faire, dans les pays africains dans lesquels nous opérons, c'est mettre en place une offre de produits et de services destinés à répondre aux besoins «on-shore» des personnes aisées du continent. Il s'agit d'activités de conseil, de qualité d'accueil et de prise en charge premium, d'une capacité à traiter des opérations dans des conditions de qualité et de confidentialité, de services d'allocations et de gestion de patrimoines. Vous êtes également de plus en plus en vue sur le mobile banking ? Nous sommes, en effet, en train de développer beaucoup de solutions sur ce segment. Nous avons opté pour une diversification des offres selon les pays, étant donné que c'est relativement nouveau sur le continent. Au Sénégal et au Cameroun, par exemple, nous y développons une offre dont le principal avantage est son caractère pluri-opérateur. La contrainte, c'est que c'est nous qui portons la totalité des investissements, ce qui paraît un peu lourd en termes de charge. On l'a fait tout de même et ça fonctionne. Nous proposons de nombreux services bancaires : transferts d'argents, virements, gestion de salaires dans le secteur public, etc. Dans d'autres pays, nous travaillons avec des opérateurs téléphoniques. Lire la suite...