Mauvaise nouvelle pour les consommateurs. Le prix du lait augmente de 20 centimes à partir du 15 août, suite à une décision unilatérale de Centrale laitière. Sans prévenir, la société de production laitière a décidé d'augmenter les prix du lait. Ainsi, le 1⁄2 litre est majoré de 20 centimes, passant de 3,30 DH à 3,50 DH. Quant au litre, la hausse varie entre 40 et 50 centimes sur les différentes gammes. Désormais, il faudra débourser à partir de 9 à 9,50 DH contre 8,50 et 9 DH auparavant. Cette augmentation est due, selon Centrale laitière, à deux raisons : «la première est la valorisation du prix payé aux éleveurs, et la second est liée au contexte économique difficile», explique le service communication . Centrale Laitière dit avoir «fait un arbitrage qui a abouti en faveur d'une augmentation des prix et au choix de répercuter cette hausse sur l'aval», c'est-à-dire les consommateurs. En amont, les éleveurs et producteurs ont vu leurs charges augmenter ces derniers temps, il n'était donc pas question de leur alourdir davantage le fardeau. «Cette augmentation vise à permettre aux éleveurs de couvrir correctement la hausse de leurs charges d'exploitation. Ces petits éleveurs, environ 120.000 au total, représentent 90% du volume de collecte à l'échelle national», se défend-on auprès de Centrale laitière. D'ailleurs, la société ajoute que les 2/3 des fonds encaissés via cette nouvelle majoration des prix sont destinés à développer des programmes afin d'accroitre la production nationale. «Il est important que la filière en amont soit renforcée». Pour ce qui est de la seconde raison expliquant cette mesure que la société dit avoir volontairement retardée d'une quinzaine de jours à cause du Ramadan, elle est serait liée au contexte économique difficile. «La dernière hausse des prix du lait date de janvier 2009. Cela fait donc 4 ans que nous supportons des charges en constante augmentation», explique Meriem Alaoui, responsable communication à Centrale Laitière. Depuis, les produits d'hydrocarbures, d'emballage continuent d'alourdir le prix de revient. «Il était grand temps de passer à une révision des prix», ajoute Centrale Laitière. L'entreprise promet également, à l'issue de cette hausse, de «mettre sur le marché des produits nutritifs grâce au tiers restant des fonds rapportés par l'augmentation des prix». Les ECO ont appris que les discussions concernant cette hausse étaient en cours avec le gouverment depuis quelques mois. Et ce dans la plus grande discrétion. Les aller-retour officiels portaient sur les paramètres de cette augmentation programmée.