Guitare en scène l'a promis, Guitare en scène la fait ! Un des meilleurs guitaristes du monde est venu clore un festival qui rend hommage aux 6 cordes. La boucle est bouclée, la corde est bien accordée et la foule est en délire. Le fondateur des Dire Straits et le guitariste qui a fait le succès du groupe des années 80 et 90 s'apprête à prendre possession de la scène de Saint Julien en Génevois. Le chapiteau blanc du stade des Burgondes est noir de monde, mais personne ne se bouscule ou ne se dispute, l'ambiance est à la fête et à la solidarité musicale. Pendant que tout le monde parle de ses souvenirs avec les Dire Straits, de ses chansons préférées, le guitariste mythique entre sur scène presque discrètement et commence par une composition personnelle des années 2000 : «Sailing to Philadelphia». Il enchaîne ainsi avec une facilité déconcertante et une passion qui en rendrait jaloux plus d'un, les tubes qui ont fait le bonheur des fans du groupe et ses chansons à mi-chemin entre le rock et le blues. L'ambiance est zen et familiale, on écoute attentivement, on sourit, on se perd dans ses souvenirs et le guitariste échange avec son public des notes et des sourires. Sa voix est apaisante. Il revisite les succès du groupe avec Romeo & Juliet et So far away ou encore Telegraph Road qui a fait l'unanimité ! Le festival que les organisateurs veulent «grand» et non «gros» a tenu ses promesses sous la pleine lune de Saint Julien. Le public ne dépasse pas 5.000 personnes pour garder ce côté intimiste et non l'immensité froide des grandes scènes. Cette proximité qui a permis à d'autre légendes comme Brian May, le guitariste de Queen, qui a joué les plus grands tubes au côté du mythique Freddie Mercury, considéré comme un «Guitar Hero» et surtout classé 26e meilleur guitariste de tous les temps. Au sein du groupe, Brian May a composé de nombreuses chansons, dont les mégatubes We Will Rock You, Hammer To Fall, I Want It All ou encore The Show Must Go On. Ses chorus enflammés sont entrés dans l'anthologie de la guitare rock. Véritable pilier du groupe, il impose sa griffe avec ses riffs magiques et ses chorus uniques. Il joue depuis 40 ans avec la même guitare, la très légendaire Red Special, qu'il a fabriquée lui-même avec son père à l'âge de 16 ans. Depuis la disparition de Freddie Mercury en 1991, Brian May a enregistré plusieurs albums solos dont Back to The Light (1992), Live at Brixton Academy (album live en 1994), Another World (1998)... En août 2007, il obtient son doctorat en astrophysique en soutenant une thèse sur les poussières interstellaires qu'il avait débutée à l'Imperial College de Londres en 1974 et abandonnée pour cause de Rock n' Roll. Il est nommé président de l'Université John Moore de Liverpool à la fin de la même année. Récemment, Brian May a participé à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Londres. Pour Saint Julien, il commence par un set acoustique avec la chanteuse britannique Kelly Ellis, avant d'entamer un set guitare – basse- batterie en reprenant les tubes qui ont fait le succès de Queen. D'autres groupes ont marqué le festival, avec notamment «I want to know what love is» ont rappelé cette époque où les Foreigners étaient les rois des ondes, ainsi que les Scorpions avec Uli Jon Roth. Un concentré de légendes et de talents en un seul festival est une découverte qui laisse ses traces, à tel point que les organisateurs ont déjà en tête le programme de 2014, qui aura pour thème l'originalité... À l'année prochaine !