Les préparatifs pour les prochaines échéances électorales vont bon train. Parallèlement aux tractations qui se déroulent au sein des différents Etat-major des partis politiques, prélude à une veille électorale assez cruciale, les services du ministère de l'Intérieur sont à pied d'œuvre pour mettre à pied les nouvelles listes électorales censées apporter plus de transparence pour les scrutins à venir. Après une première période consacrée aux inscriptions sur les listes électorales générales, qui s'est étalée sur deux semaines, du 7 au 21 mai plus précisément, le ministre vient de consacrer une nouvelle échéance pour les retardataires. Ces derniers peuvent, en effet, présenter leurs demandes durant la période consacrée au dépôt du tableau rectificatif provisoire soit les 24, 25 et 26 mai courant, selon le communiqué du ministère. Cette seconde étape d'inscription fait suite, conformément à la procédure légale, à l'examen par les commissions administratives chargées de l'opération de révision exceptionnelle des listes électorales, des nouvelles demandes d'inscription et celles de transfert d'inscription. Les travaux des commissions administratives qui se sont déroulés les 22 et 23 mai dernier, ont été également l'occasion de procéder «aux radiations juridiques et à la rectification des erreurs matérielles constatées sur ces listes». Ainsi, précise le ministère de l'Intérieur, durant ces trois jours, les tableaux rectificatifs provisoires accompagnés de la liste électorale arrêtée au 31 mars 2011, seront déposés «aux bureaux des autorités administratives locales et des services de la commune ou de l'arrondissement». Toute personne concernée est par ailleurs «autorisée à en prendre connaissance et à en obtenir copie in situ, pendant les heures et dans les conditions prévues par les conditions réglementaires en vigueur». Regain d'intérêt La procédure de révision des listes électorales a suscité un relatif regain d'intérêt chez les électeurs, un peu partout, sur le territoire national. La mobilisation des autorités, des acteurs de la société civile et des partis politiques a certes été pour quelque chose, mais les enjeux qui entourent les prochains scrutins ont été, à tout point de vue, plus déterminants. Même si les statistiques officielles, au niveau national, n'ont pas encore été définitivement établies, des données ont été publiées pour certaines régions. Au niveau de la préfecture de Tanger-Asilah, par exemple, les demandes d'inscription sur les listes électorales s'élèvent, au 21 mai courant, à 19.720 selon les chiffres fournis par les autorités locales. Seule question, l'inscription des jeunes sur ces listes dans les délais légaux. C'est, en effet, la seule voie pour ces derniers de traduire en acte, leur aspiration au changement, en exprimant leurs choix, comme dans tout régime démocratique. Pour une fois que les prochains élus auront véritablement des comptes à rendre, la désaffection des jeunes à l'égard des élections et des partis politiques sera certainement atténuée. À condition, bien sur, que les responsables politiques s'engagent véritablement dans l'encadrement de ces jeunes qui ont montré leur attachement aux valeurs démocratiques et continuent de faire preuve d'une certaine culture politique. En attendant les futures consultations électorales (référendum, législatives et locales), la balle est donc désormais dans leur camp. Les autorités ayant assuré et donné des garanties pour la transparence des scrutins, reste à déterminer si les partis seront à la hauteur de leurs nouvelles responsabilités.