On est loin du «One, two, three, viva l'Algérie». Pour leur entrée en matière en Coupe du monde 2010, dimanche à Polokwane, face à la Slovénie, match comptant pour le groupe C, les Fennecs ont laissé filer l'occasion d'arracher les trois points de victoire. Ils se sont, finalement, inclinés sur le petit score de 1 à 0. Soutenus par plus de 2.700 supporters qui ont fait le déplacement en Afrique du Sud, à leur tête Zinédine Zidane, les protégés de Rabeh Saâdane ont, pourtant, bien entamé la partie. Les Fennecs se sont donné plusieurs occasions mais sans pour autant parvenir à trouver la brèche. Bien organisés sur le terrain, les Algériens ont manqué d'expérience et, surtout, d'efficacité au niveau de l'attaque. Et ce n'est pas Saâdane qui dira le contraire. «Nous manquons d'automatismes dans le compartiment offensif et cela s'acquiert avec le temps», a-t-il déclaré. Il a, par ailleurs, reproché à ses joueurs, réduits à dix après la sortie de Abdelkader Ghazal, qui venait d'effectuer son entrée en jeu, de n'avoir pas trop tiré au but. Une sacrée bourde Et c'est justement sur une frappe anodine que l'Algérie a encaissé le seul but de la rencontre. Une autre bourde signée, cette fois-ci, Faouzi Chaouchi, visiblement trompé, lui aussi, par le nouveau ballon. Juste après la rencontre, Saâdane a demandé à ses joueurs d'oublier cette défaite et d'essayer de se relever avant le prochain match contre la redoutable équipe d'Angleterre, vendredi prochain. «Nous n'avons rien à perdre contre l'Angleterre et, à ce titre, je demanderai aux joueurs de se donner à fond, car c'est contre des adversaires de cette trempe que nous pouvons situer notre niveau réel», a rajouté ce dernier. Si l'Algérie a raté sa première sortie, le Ghana, lui, a offert à l'Afrique sa première victoire mondiale sur terre africaine. Privée de sa star Michael Essien, blessé, la plus jeune équipe du Mondial a non seulement dominé son adversaire du jour, la Serbie, mais elle a également réussi à emballer le match à la 84e minute suite à un penalty transformé par le Rennais Asamoah Gyan. Grâce à cette victoire, la première pour une équipe africaine, les Black Stars espèrent rééditer l'exploit de 2006, où ils avaient atteint le second tour, et pourquoi pas, aller plus loin dans cette compétition ? Le réalisme allemand C'est une démonstration de force à laquelle on a assisté, dimanche soir, lors de la rencontre Allemagne-Australie. Rajeunie et avec des éléments qui évoluent tous en Bundesliga, la nationalmannschaft, fidèle à son réalisme, a donné une réelle leçon à une équipe d'Australie presque inexistante. De tous les grands favoris du Mondial sud-africain, l'Allemagne est, jusqu'à maintenant, la seule équipe à avoir frappé fort d'entrée de jeu. 4-0, le score en dit long. La manière aussi. Du talent, du collectif, de la vitesse, la nationalmannschaft a tout simplement séduit. Joachim Löw a réussi son pari, celui d'avoir créé une jeune équipe qui allie spectacle et efficacité, mais toujours fidèle à son style, que Lauter Matthäus résume ainsi : «Même à 4-0, les Allemands ne lâchent pas le morceau». Quant à l'Australie, assommée à l'image de son attaquant Tim Cahill, qui a décrit le match comme «l'un des pires moments de sa carrière», elle a intérêt à se remettre avant sa prochaine sortie contre le Ghana.