«Prendre les devants pour devenir une référence en matière de smartphones», c'est l'objectif que s'est fixé Méditel à travers deux nouvelles initiatives annoncées à la presse en fin de semaine, qui témoignent du passage du directeur général de Méditel, Mohamed El Mandjra, par la très célèbre Silicon Valley. La première, baptisée Android Development Challenge, est un concours destiné aux développeurs informaticiens. Lancé en partenariat avec le géant du Net, Google, l'opérateur télécoms se propose à travers l'Android de récompenser la meilleure application informatique pour smartphone, adaptée au contexte national. «Créer des applications 100% marocaines», tel est donc l'objectif phare de cette initiative que le dirigeant de Méditel présente comme «citoyenne» et pour le moins originale. Welcome to Silicon Valley ! Développé par Google, le système Android propose à des milliers d'utilisateurs de smartphones de par le monde de télécharger près de 30.000 applications en tous genres, dont 70% sont gratuites. Et El Mandjra, chiffres à l'appui, a démontré que contrairement à ce que l'on pourrait croire, «les ventes de smartphones ont largement rattrapé celles de l'iPhone d'Apple». Autrement dit, la création et le renouvellement des applications mobiles sont un facteur important de développement dans ce secteur. Aussi, ce concours représente-t-il une véritable opportunité pour les développeurs nationaux. Car sur les milliers d'applications sportives, ludiques, d'information, de life style, de santé ou autres, aucune jusqu'à présent n'est véritablement adaptée aux besoins des phoners marocains. L'Android Development Challenge se présente ainsi comme une porte d'entrée, et non des moindres, vers la capitale du génie informatique. Une porte qui sera d'ailleurs franchie par le grand gagnant du concours. En effet, Méditel invitera le porteur du meilleur projet à assister à la prochaine conférence internationale Google IO et à visiter les locaux du monstre sacré de la Toile. Mais avant, les candidats qui se présenteront seuls ou en équipe devront s'inscrire au concours sur un site créé pour l'occasion. À partir de là, les «Geeks» de l'informatique auront trois mois pour développer leur idée et mettre sur pied, ou plus exactement sur clé, leur concept d'application smartphone. À la rentrée, Méditel clora le concours et sélectionnera la meilleure application. Pour ce faire, un jury de professionnels marocains et étrangers venus d'univers différents a été composé par l'opérateur. La sociologue Soumaya Naâmane Guessous, qu'on ne présente plus ; un artiste, ou plus exactement un cinéaste, Nour-Eddine Lakhmari ; Benheddou Abdejaoued, directeur de développement, et l'ancien ministre de l'Education nationale et actuellement président de l'Observatoire national pour le développement humain, Rachid Belmokhtar, siègeront ainsi aux côtés de deux des hommes les plus influents de la Silicon Valley : Ted Farell, premier vice-président d'Oracle (leader en programmes informatiques), et Chris Schalk, que El Mandjra présente comme «celui qui pourrait être le vice-président de Google, s'il avait des nominations de postes». Facebook Zéro C'est le nom de la deuxième initiative annoncée par l'opérateur de téléphonie jeudi dernier. Un partenariat avec Facebook, cette fois-ci, qui fait de Méditel le premier opérateur télécoms au Maroc à offrir à ses utilisateurs le service Facebook Zéro sur leurs mobiles. Cette version disponible gratuitement donne accès au réseau social à partir de son téléphone, n'importe où sans devoir souscrire à un abonnement téléphonique avec accès à internet. Bref, de quoi renforcer, une fois de plus, la présence de Facebook dans les habitudes des internautes. Ce qui est d'ailleurs tout l'intérêt du réseau social américain, à en juger par les propos d'El Mandjra. «Il n'y a pas de contrepartie financière avec Facebook», conclut le directeur général de Méditel.