C'est aujourd'hui que débuteront au complexe sportif de Rabat les travaux du 11e congrès des militants du Mouvement populaire. Le congrès haraki, qui se déroulera tout au long de ce week-end, a été précédé d'une grande opération de préparatifs qui avait débuté en févier dernier. «Le secrétariat général du parti a reçu à ce jour près de 99% des listes des congressistes désignés à travers le royaume», précisait mercredi Essaïd Ameskane, ancien ministre et président de la sous-commission de supervision de la désignation des congressistes. Des sources au sein du MP confiait hier aux Echos Quotidien que «des désaccords entre mouvances au sein du parti haraki auraient entaché le déroulement du choix des congressistes». Une information confirmée par Ameskane, qui fait aussi office de porte-parole du MP. Dans une déclaration au journal «Al Haraka», tribune officielle du parti, ce dernier a en effet reconnu que «certains désaccords sont survenus au niveau de certaines provinces», précisant toutefois que ces différends surmontables seront vite résolus et que les militants du MP considèrent que ces aspects constituent un phénomène naturel et sain : «Le bureau politique du parti a la latitude de désigner 10% des congressistes, ce qui fait que les divergences relevées au niveau de deux ou trois provinces peuvent être facilement résolues», a tenu à ajouter Ameskane. Pronostics ou résultats avant la course ? Mais, information non confirmée cette fois-ci, les instances dirigeantes du MP, en l'occurrence les membres du comité central et du conseil national auraient déjà été désignés, ce qui affecterait certainement l'image du parti aux yeux même de ses militants. Pour les postes du directoire du Mouvement haraki, tout semble prédire que ce 11e congrès ne sortira pas avec de grandes surprises : Mohand Laenser, ministre d'Etat sans portefeuille et actuel secrétaire général du MP briguera son deuxième mandat et aura certainement le maximum de voix pour ce poste. Pour Mahjoubi Aherdane, la figure emblématique du mouvement haraki, le scénario paraît pour lui aussi scellé : le nouveau statut amendé par le parti lui assurera le poste de président fondateur, alors que la présidence du Conseil national du MP irait à Mohamed Fadili, secrétaire général-adjoint du MP, un poste qui bientôt n'existera plus au sein du MP. Mais, même avec ces pronostics, il faudra attendre dimanche pour avoir les résultats de la fin de cette course. Le Mouvement populaire a d'ailleurs décidé lors de ce congrès à mettre plus de transparence dans le processus d'élection en interne, en imposant cette fois-ci le passage aux urnes. Avant, on se suffisait d'acclamer un candidat pour qu'il devienne de facto le meneur.