L'information a, à peine, filtré quand Simo Benbachir, présentateur de télévision l'a cueillie à la source. Invité en mai dernier sur le tapis rouge à New York, le journaliste avait assisté à l'avant-première du dernier long métrage de la réalisatrice maroco-américaine Sanaa Hamri. Avec un casting tel que Queen Latifa, Common et Paula Patton, la réalisatrice signe une comédie romance où une femme kinésithérapeute qui alors qu'elle l'aide à trouver la forme, tombe amoureuse d'un joueur de basket dont la carrière est menacée. Réalisatrice à gros succès Fille du peintre tangérois Mohamed Hamri, la jeune Marocaine de 30 ans est considérée, aujourd'hui, comme la référence en matière de réalisation de vidéo-clips musicaux aux USA. Parmi les artistes qui l'ont sollicitée, la liste compte autant des stars de la Soul, du R&B que du hip-hop, à l'image de Mariah Carey, de Prince, de Sting, de Destiny's Child, de Lenny Kravitz, de Shaggy... C'est même elle qui a réalisé le concert live à Las Vegas de Prince en 2002 et a suivi Mariah Carey, en 2003, dans sa tournée mondiale. En 2005, elle a réalisé son tout premier film à Hollywood, «Something New». Une comédie romantique, produite par Focus Features. Sanaa Hamri, à qui l'on doit notamment «4 filles et un jean» avec America Ferrera (Ugly Betty) ou encore la réalisation d'un épisode de Desperate Housewives (saison 3 ) est une réalisatrice peu connue du bataillon marocain. À17 ans, Sanaa Hamri décrochait une bourse pour faire une école de théâtre à New York, la Sarah Lawrence school, dans le Bronx. Une fois ses études réussies haut la main, elle tente sa chance sur les planches dans les théâtres de Broadway. Pour commencer son petit bout de chemin dans ce qu'elle vénère tant et pour vivre de sa passion, elle apprend à filmer et monter ses films vidéo sur une petite machine Avid. Intelligente et pleine de ressources sinon rebelle, elle parvient à travailler avec des réalisateurs de clips de grande renommée, comme Hype Williams, Brett Ramer ou Paul Hunter. Notre jeune Tangéroise est aujourd'hui considérée comme l'une des «power directors» (réalisateurs influents) aux USA. En 2005, le magazine «The Hollywood Reporter», une revue mensuelle hollywoodienne, l'avait répertoriée parmi les plus grandes réalisatrices dans ce monde très select.