La régionalisation avancée sous la loupe des managers. C'est en substance l'objet d'une table ronde organisée, en fin de semaine dernière à Agadir, par le Centre des jeunes dirigeants d'entreprises (CJD). Axée sur la «Régionalisation avancée : alternatives économiques à la lumière du discours royal du 3 janvier», la rencontre «amorce une réflexion engagée sur ce que sera, demain, la régionalisation avancée», comme le souligne Jamal Diwany, président de la CDJ, section d'Agadir. Et d'ajouter que l'objectif est de cerner la perception de cette régionalisation, aujourd'hui, mais aussi d'anticiper sur l'effet qu'elle aura sur la vie des entreprises marocaines. Deux axes principaux ont ainsi été développés. D'abord, les alternatives économiques relatives à la mise en œuvre de la régionalisation avancée et, ensuite, la décentralisation avancée en tant qu' instrument générateur d'une économie au service de l'homme. Le débat a été riche dans la mesure où les interventions différaient selon les approches adoptées. Abdelfattah Zine, président de la CGEM Souss-Massa-Draâ, a mentionné l'impact de la régionalisation sur le développement économique ajoutant qu'elle permettra aux collectivités territoriales de se redynamiser. Dans ce sens, il a déclaré que le nouveau découpage doit prendre en considération la polarisation économique, les potentialités dont regorge chaque région, et que la région de demain devrait disposer de plus grandes prérogatives. Driss Belkhayat, président du CJD, a pour sa part indiqué que son mouvement s'inscrit déjà dans l'optique de la régionalisation. Et ce, à travers les sections du CJD couvrant le territoire national. Tariq Kabbage, président de la commune urbaine, a appelé au renforcement des instruments d'administration et à l'amélioration de la gouvernance locale. Pour lui, la régionalisation doit promouvoir l'emploi, la santé et l'éducation. Il a également souligné que la régionalisation doit permettre aux jeunes de trouver leur place dans la vie politique. Abdelouahhab Jabri, directeur du CRI, a déclaré que la régionalisation doit prendre en considération l'homogénéité économique, sociale et ethnique, soulignant dans ce sens que la régionalisation est inséparable du concept de décentralisation et de déconcentration. Elle doit déboucher sur une redéfinition du pouvoir de façon à transférer aux régions les compétences qui appartenaient au centre. Quant à Mohamed El Moudden, vice-président du Conseil régional SMD, a précisé que la région Souss-Massa-Drâa est en avance par rapport aux autres collectivités territoriales en la matière. Et ce, depuis 2003, lorsque la région avait entrepris une politique de développement, portant sur différents secteurs : l'agriculture, le tourisme, le cinéma, l'environnement, la santé et le sport.