Le 9e congrès national de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), qui s'est tenu à Bouznika, a élu dimanche le comité administratif, qui à son tour, élira un bureau central chargé de répartir les attributions entre ses membres, dont le futur président de l'association. Samedi, les congressistes ont approuvé les rapports moral et financier en présence de 450 congressistes et 150 observateurs. Plus de 150 interventions ont été nécessaires pour voter ces rapports, dont certaines ont été virulentes, surtout de militants issus du PADS (Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste). Les débats du congrès ont été marqués par la constitution de onze commissions pour examiner entre autres les questions relatives aux droits économiques, sociaux, culturels, politiques, civiques et ceux des personnes handicapées, des immigrés et des réfugiés. Interrogée sur les critiques formulées en ce qui concerne le rapport moral, Khadija Ryadi, présidente sortante de l'AMDH, a noté que les divergences soulevées à ce propos reflètent l'orientation pluraliste de l'association.Pour plusieurs observateurs, ce congrès reflète le fossé entre les militants issus d'Annahj Addimocrati (la Voie démocratique) d'une part et le PADS et le PSU (Parti socialiste unifié) d'autre part. «Avant même le début du 9e congrès, un quota a été attribué par la commission préparatoire dominée par Annahj à chaque composante (50% pour Annahj, 25% pour le PADS et 25% pour le PSU et les indépendants», confient des sources bien informées. Ce même quota sera appliqué à la représentativité au sein du comité administratif et du bureau central.