Un nouveau programme est en phase finale de gestation dans les locaux de l'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME). Intitulé Moussanada Productivité, ou «Tatwir Al Intajia», il devrait voir le jour le 22 juin prochain. Ce sera à l'occasion de la Journée nationale de la productivité, à travers une convention entre le ministère de Chami, l'ANPME et la CGEM. L'occasion ne pouvait être mieux choisie pour dévoiler les grandes lignes de ce nouveau programme. Initié dans le même sillage que d'autres programmes de la famille Moussanada, «l'objectif est d'améliorer la productivité et, par là même, la compétitivité des entreprises», explique un responsable de l'agence. Cet objectif sera axé autour de deux grands types d'action. Le premier, la «sensibilisation», prévoit l'organisation d'ateliers de travail animés par des experts métiers qui mettront l'accent sur les gains potentiels liés à la productivité. «Lean manufacturing» Le second point important de ce nouveau programme est «l'accompagnement des entreprises». Cette action se fera à travers la réalisation d'actions d'accompagnement, basées sur le «lean manufacturing», afin d'amorcer des projets d'amélioration de la productivité. Le «lean manufacturing» est une démarche qui consiste à identifier et à éliminer toutes les pertes d'efficacité qui jalonnent la chaîne de valeur (depuis la réception de la matière jusqu'à l'expédition du produit). Cette même expérience a été mise en œuvre par le ministère français de l'Economie, des Finance et des Emplois, au profit des PME de ce pays. Elle a notamment pour objectif d'optimiser la qualité, les coûts et les délais de livraison, tout en améliorant la sécurité du personnel. Pour atteindre un tel objectif, il convient d'agir sur les trois sources d'inefficacité de tout système opérationnel : les gaspillages, la variabilité et les manques de flexibilité. Dans le cadre de cet accompagnement, l'ANPME devrait prendre en charge 60% des coûts de mise en œuvre.