Plusieurs experts poussent vers la mise en place d'un dispositif favorisant le déploiement d'une microfinance responsable, éthique et équitable. Conception et distribution de produits adaptés, réglementation pour améliorer l'inclusion financière et gestion des changements dans la vie des clients : tels sont les thèmes principaux abordés lors de la convention annuelle de la Social performance task force (SPTF), un groupe de travail international visant à assurer la cohérence entre les différentes initiatives relevant des performances sociales, qui s'est déroulée du 31 mai au 1er juin à Marrakech, et ce, en partenariat avec le centre Mohammed VI de soutien à la microfinance solidaire et la Fédération nationale des associations de microcrédit (FNAM). Réunissant des représentants de plus de 45 pays, l'évènement s'est articulé autour de séances plénières, d'ateliers et de groupes de discussions. Lors de la séance d'ouverture, Mohamed Allouch, vice-président de la Fédération des associations de microcrédit, a lancé un appel pour une synergie entre opérateurs de la microfinance, les promoteurs de la performance sociale et les bailleurs de fonds en vue de mettre en place un dispositif favorisant le déploiement d'une microfinance responsable, éthique et équitable. «Le secteur du microcrédit au Maroc est considéré comme un leader au niveau de la région MENA», a affirmé M. Allouch, pour rappeler l'évolution du Maroc en la matière. Les indicateurs du secteur s'améliorent Cette manifestation est organisée à un moment où la microfinance au Maroc consolide son redressement. L'encours a progressé de 6% en 2015, à plus de 55 milliards de DH accordés à près de 8 millions de bénéficiaires exerçant dans le commerce et services (57%), l'artisanat (17%) et l'agriculture (16%). L'activité ne se limite pas à une question de sous. Les participants ont de ce fait mis en évidence la gestion de la performance sociale dans la microfinance. Ce principe est défini selon trois axes, la conformité aux principes des clients, la responsabilité envers le personnel et la responsabilité envers la communauté et l'environnement. Le Maroc s'approprie pleinement ces principes. Selon M. Allouch, il «s'engage à jouer un rôle majeur dans la promotion des standards internationaux en matière de performance sociale envers les pays africains».