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Ce que deviendra le littoral de Casablanca
Publié dans La Vie éco le 07 - 10 - 2005

La première phase de l'étude relative au plan de référence stratégique du littoral est achevée.
Quatre secteurs délimités selon les vocations dominantes.
Les plans d'aménagement de la zone Sidi Abderrahmane-port seront prêts
en mars 2006 et inclus dans le prochain Schéma directeur de Casablanca.
Depuis l'arrivée d'un nouveau gouverneur à sa tête, en la personne de Fouzia Imansar, l'Agence urbaine de Casablanca (AUC) a fréquemment été mise à l'index en raison des conflits qu'elle a eus avec les promoteurs immobiliers, particulièrement à propos des autorisations de construire et des dérogations diverses.
Pourtant, la nouvelle direction avait également engagé un travail de fond qui pourra transformer à terme la capitale économique. Elle vient ainsi d'achever la première phase de l'étude portant sur le plan de référence stratégique du littoral de Casablanca. Cette étude a été lancée en avril 2005 et sera totalement achevée en mars 2006. Elle est réalisée en collaboration avec l'IAURIF (Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région de l'Ile-de-France) et des experts étrangers et marocains. Le document a été présenté aux différentes administrations pour avis. Les prochaines étapes porteront sur la validation de ce plan stratégique de développement. Puis, seront confectionnés deux plans d'aménagement sectoriels : le premier couvrira la zone allant de la pointe d'El Hank (phare) au port de Casablanca, le second va de la pointe d'El Hank à Sidi Abderrahmane.
Objectif : ouvrir le bord de mer à tous les Casablancais
La mise en place de nouveaux plans d'aménagement pour le littoral de Casablanca est considérée prioritaire, à cause des demandes pressantes d'investissement, d'une part, et, d'autre part, eu égard à la mise en œuvre de grands projets, en l'occurrence la Marina, la Corniche et l'Avenue Royale. D'ailleurs, cette étude a pris le relais d'une étude précédente, restée inachevée, qui avait été lancée en 2002 par le département du tourisme, la Région et l'AUC. Contrairement à cette dernière, qui était à vocation strictement touristique, l'étude d'urbanisme en cours se veut multisectorielle, intégrant tous les aspects de la capitale économique dont l'habitat, le tourisme, l'industrie ou encore l'exploitation du port de Casablanca.
Pour présenter les options d'aménagement, l'étude découpe le littoral en quatre secteurs selon leurs vocations dominantes. Le premier secteur, à dominante balnéaire, s'étend du Chalet Royal (près du restaurant A ma Bretagne) à la pointe d'El Hank. L'étude considère la plage «Le marabout» et le site de Sidi Abderrahmane comme des sites naturels constituant un ensemble ouvert intéressant, en pleine agglomération. Il est conseillé de garder à ces sites une accessibilité au plus grand nombre. Dans ce cadre, l'étude précise : «Plutôt que des constructions en dur le long de la plage comme le prévoyaient certains projets, des installations provisoires démontables l'été pourraient suffire à un équipement de base».
Concernant la Corniche de Aïn Diab dans son ensemble, les experts se montrent critiques vis-à-vis de la cession ou concession de terrains au secteur privé pour la réalisation de projets balnéaires (piscines, clubs de sport…). L'idée développée est que si sa clientèle est en majorité motorisée, il vaudrait mieux réaliser de tels types de projets en dehors de l'agglomération. Ainsi, il est précisé que «les bords de mer urbains pourraient être réservés aux Casablancais qui y viennent à pied, dans les transports en commun, qui n'ont donc pas les moyens de sortir de la ville».
La portion de littoral entre le Mégarama et El Hank est quant à elle considérée comme dotée d'atouts exceptionnels, dont une plage très large et une route côtière avec des vues panoramiques sur la mer, grâce aux reliefs. Sont alors préconisés une sauvegarde des vues sur la mer, un accès élargi à la plage pour le public et une transformation de la route côtière en boulevard urbain bordé d'une promenade plantée. Reste à déterminer le type de constructions à autoriser entre la route et la mer, avec, bien sûr, des servitudes de hauteur pour conserver les vues sur la mer, d'architecture, et des accès à l'océan.
Un cœur de ville pour attirer une clientèle d'affaires
Le deuxième secteur appelé «cœur de ville», s'étend de la pointe d'El Hank jusqu'à la gare de Casa Port. Cet espace devra accueillir les grands projets dont la percée de l'Avenue Royale, la Nouvelle Corniche sur les 13 hectares gagnés sur la mer, la Marina et le Casa City Center. Ces projets devront, selon l'étude, transformer le visage de Casablanca et lui conférer une dimension de métropole internationale et contemporaine eu égard à leur taille et aux innovations architecturales projetées. Ainsi, il est considéré que la localisation centrale de ces projets a des aspects positifs comme l'harmonisation de l'espace urbain en centre-ville et l'expression d'une nouvelle image, celle d'une métropole prestigieuse. «De nombreuses métropoles mondiales ont compris l'enjeu d'une reconnaissance internationale à travers l'existence d'un centre d'affaires international, pôle regroupant quartiers généraux de grandes entreprises et prestations de services destinées à faciliter les échanges internationaux», précise l'étude.
Meilleure gestion de l'interface ville-port
Toutefois, pour ce «cœur de ville», plusieurs options sont proposées, entre autres l'intégration du contemporain et de l'histoire par la reconnaissance du patrimoine de la ville. Il s'agit également de faire en sorte que la façade maritime profite à tous les Casablancais grâce notamment à une promenade en bord de mer sans interruption et à un port de plaisance accessible à tous.
Le troisième secteur couvre les zones du port et la zone logistique, jusqu'au dépôt de l'équipementier Décathlon (Zenata). L'étude préconise un ensemble de mesures consistant, en premier lieu, à mieux gérer l'interface ville-port, qui présente des dysfonctionnements évidents dont l'importance du trafic poids lourds généré par le port situé en plein centre-ville, et l'impact sur le trafic routier du cisaillement de la voirie routière par la voie ferrée. Pour pallier cette situation, il est recommandé, à court terme, que des accès du port soient repoussés vers l'Est et qu'un nouvel itinéraire soit tracé pour les poids lourds, à partir du port vers un embranchement de l'autoroute. Il est également suggéré une refonte de la zone logistique informelle, qui s'est organisée de manière spontanée à proximité du port, notamment le long du boulevard Moulay Slimane, en une zone logistique spécifique, en particulier au niveau de l'extension de la zone industrielle de Mohammédia.
D'autres impératifs seront imposés pour cette zone, dont un meilleur usage de la façade sur mer, une minimisation des risques et des nuisances, et un traitement des pollutions industrielles. Enfin, il est recommandé un nouveau traitement urbain de cette zone en termes d'espaces publics et de zones tampons entre le cœur de la ville, la zone industrielle et logistique et la zone résidentielle Est.
Enfin, le quatrième secteur, qui s'étend de la fin de la zone logistique à la limite de la ville à l'Est, est, lui, pris en étau entre les deux zones industrielles de Aïn Sebaâ et de Sidi Bernoussi. L'ambition majeure de cette zone serait de reconquérir en partie le front de mer au profit des résidents. La route côtière deviendrait alors un boulevard urbain planté, avec vues et accès sur la mer. La plage de Sidi Bernoussi serait réhabilitée.
Signalons enfin que pour les deux derniers secteurs, les plans d'aménagement ne sont pas prévus dans le très court terme. Ce sont les deux premières séquences qui ont été considérées comme prioritaires.


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