Sont concernés les départements de l'Emploi, l'Education nationale, l'Energie et les Mines et la Pêche. Du sang neuf aux secrétariats généraux de quatre ministères. Cette fois-ci, la discrétion a été de mise : pas de communiqué officiel du Palais, ni de la primature. Même l'agence MAP n'a rien diffusé, n'ayant pas reçu d'information officielle à ce sujet. Le départ à la retraite de Rhanmi Tijani, ancien secrétaire général du ministère des Pêches, remplacé par Mohamed Tarmidi, est, sans nul doute, le plus marquant de tous les changements. Inamovible depuis 1993, M. Tijani a enregistré un des records nationaux en matière de longévité : douze ans à la tête du secrétariat général. Ces derniers mois, d'ailleurs, il a fait l'objet de tirs croisés de la part de la profession, qui lui impute les blocages que connaît le secteur. Son successeur, qui a été favorablement accueilli, est un fin connaisseur du secteur des pêches, pour avoir occupé jusque-là le poste de directeur général adjoint de l'Office national des pêches, en charge du pôle ressources. Ingénieur de l'Ecole spéciale des travaux publics de Paris et diplômé du Centre des hautes études de la construction, en plus d'un diplôme d'études supérieures spécialisées de l'université française Pierre et Marie Curie, M. Tarmidi a fait ses premières armes dans le public, au Laboratoire public d'essais et d'études (LPEE) et à l'OFPPT, avant de rejoindre le cabinet CID et de retrouver par la suite l'administration en intégrant l'Office national des pêches (ONP) en qualité de directeur des ressources humaines. A l'emploi, Abdelouahid Khouja, le «gourou des dossiers délicats» Le département des Pêches a connu trois autres nominations de directeurs centraux. Trois postes y ont été pourvus, dont la direction des industries de la pêche, confiée à Zakia Driouich. L'autre nomination marquante dans les rangs des secrétaires généraux est celle de Latifa El Abida, qui succède à Ahmed Lamrini comme secrétaire générale de l'Education nationale. Native de Ouezzane, Mme El Abida a entamé sa carrière professionnelle en 1973, comme enseignante, avant de rejoindre, en 1985, l'Inspection générale des finances. De 1996 à aujourd'hui, elle avait assumé les fonctions de directeur du patrimoine, directeur du budget, du contrôle de gestion puis directeur des ressources humaines et de la formation des cadres. Abdelouahid Khouja, valeur sûre de la CNSS, où il avait réalisé l'essentiel de sa carrière, a été appelé à prendre en charge le secrétariat général du ministère de l'Emploi, fauteuil occupé auparavant par M'hamed Karmouni. Connu pour ses compétences de manager, M. Khouja est qualifié par son entourage de «gourou des dossiers délicats» et ne manquera pas de marquer de sa touche le département de Mustapha Mansouri. La dernière nomination chez les secrétaires généraux est celle de Mouloud Aït Haddou, au ministère de l'Energie et des mines. M. Aït Haddou ne sera pas complètement dépaysé puisqu'il était inspecteur général du même département. Il a aussi occupé la fonction de chef de cabinet du ministère, en 2002 et 2003.