Les nouvelles nominations au sein de la fonction publique donnent une importance accrue à l'élément féminin dont la compétence n'est plus à démontrer. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé a plusieurs nominations de nouveaux hauts responsables. Il s'agit notamment de secrétaires généraux de ministères, de doyens de Facultés et de directeurs d'établissements publics. Honneur aux dames. La première femme secrétaire générale dans l'Histoire du Maroc vient d'être nommée au ministère de l'Education nationale. Latifa El Abida était, avant cette nomination, chargée de la direction des ressources humaines et la formation des cadres au sein du même ministère. Née en 1953 à Ouezzane, cette économiste et inspecteur des Finances depuis 1986, est présentée comme une "proche de l'USFP". Rien de plus normal: son ministre, Habib El Malki est un membre du bureau politique de l'USFP. En tout cas, Latifa El Abida remplace ainsi Ahmed Lamrani, âgé de 55 ans aujourd'hui. Ahmed Lamrani occupait le poste de secrétaire général au ministère de l'Education nationale depuis 1998. Le secrétaire général du ministère des Pêches maritimes, Rhanmi Tijani a pris sa retraite et cédé sa place à un jeune cadre, Mohamed Tamiri. Celui-ci occupait avant cette nomination le poste de directeur général adjoint de l'Office national des pêches (ONP). Mohamed Tamiri est un ingénieur, âgé d'à peine 42 ans, lauréat de l'Ecole Spéciale des travaux publics (France). Après un passage comme ingénieur spécialisé au Laboratoire public d'essais et d'études (LPEE), puis comme cadre au sein de l'OFPPT, Mohamed Tamiri a rejoint un cabinet d'ingénierie. Ceci avant d'intégrer l'ONP où il sera, en vertu de son poste, un des plus proches collaborateurs de Majid El Ghaib, le directeur général de l'Office. La mission de Mohaemd Tamiri est colossale. Il est appelé à gérer un secteur difficile, pour ne pas dire sinistré. Il devra également ménager l'ensemble des intervenants et n'avoir à l'esprit que l'intérêt général. Quant à Rhanmi Tijani, âgé aujourd'hui de 63 ans, il est considéré comme l'architecte de la politique de pêche au Maroc. Il a travaillé aux côtés de tous les ministres de Pêches qu'a connus le Maroc. C'est normal, puisqu'il a intégré ce secteur en 1965 en tant que délégué régional à Nador et Al Hoceima. Au ministère de l'Energie et des Mines, c'est l'inspecteur général qui fut nommé au poste de secrétaire général. Mouloud Aït Haddou remplace ainsi Abdelali Bencheqroun. Ce dernier, né en 1947, a intégré le ministère de l'Energie et des Mines en tant que chef de la division de l'Energie en 1974. Toutefois, Abdelali Bencheqroun n'occupe le poste de secrétaire général du ministère que depuis janvier 2004. Pour sa part, Mouloud Aït Haddou qui assurait l'inspection générale du ministère par intérim, est un ingénieur de l'ENIM, né en 1951 à Oulmès, le fief de Mahjoubi Ahardane, leader du Mouvement National Populaire (MNP). D'ailleurs, Mouloud Aït Haddou, occupait de novembre 2002 à décembre 2003 le poste de chef de cabinet du ministre Mohamed Boutaleb. Mustapha Mansouri, ministre de l'Emploi a désormais comme secrétaire général Abdelouahed Khouja. Celui-ci a quitté le poste de directeur de la stratégie au sein de la Caisse nationale de la sécurité Sociale (CNSS). Abdelouahed Khouja était considéré comme l'un des principaux collaborateurs de Mounir Chraïbi, l'actuel DG de la CNSS. Il remplace ainsi un ingénieur des travaux public, M'hamed Karmouni, âgé de 63 ans. Par ailleurs, plusieurs autres nominations de directeurs centraux et directeurs d'offices seront bientôt annoncées. Certains parlent de 140 Dahirs au total. C'est le cas notamment des doyens des Facultés. Une quinzaine de nouveaux doyens viennent d'être nommés. C'est le cas notamment de Houssine El Ouardi, doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, Amal El Ouazzani Chahidi, doyenne de la Faculté dentaire de Casablanca, Abdessalam Benhaddou, doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tanger et Fatima-Azzahra Azriouil, nouvelle doyenne de la Faculté des lettres et sciences sociales d'El Jadida. Pour sa part, après plusieurs mois de grogne sociale, les fonctionnaires du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) ont une nouvelle directrice, Haddouch Amal. Celle-ci occupait le poste de directrice de l'électricité et énergies renouvelables au sein du ministère de l'Energie et des Mines. Elle remplace ainsi Mohamed Berdaï. En somme, ces nouvelles nominations donnent une importance accrue à l'élément féminin dont la compétence n'est plus à démontrer.