Elle considère que 67 % des demandes d'autorisation ont reçu un avis favorable. Le taux d'approbation est similaire à celui de 2003. L'Agence urbaine de Casablanca est catégorique. Elle dit ne pas être à l'origine de la baisse des mises en chantier de logements dans la capitale économique, comme l'affirment nombre de promoteurs immobiliers. Les responsables de l'agence soulignent qu'en 2004, 4 843 projets sur 7 241 examinés ont reçu un avis favorable, soit un taux d'approbation de 67 %. Ce niveau, qui est proche de celui de 2003, est jugé acceptable. Mohamed Essnoussi, chef du département de la gestion urbaine à l'agence, explique que «ce taux est un réel indicateur de l'activité des Agences urbaines, et non, comme on le croit souvent, le nombre de logements à produire». Autrement dit, l'activité de l'agence se limite aux autorisations. La balle est donc renvoyée dans le camp des promoteurs qui, en 2004, ont pris comme argument pour appuyer leurs critiques le nombre de logements découlant des projets ayant reçu un avis favorable, soit 26 379 unités, contre 46 000 une année plus tôt. Ce qui représente une chute de 42,6 %. Les dossiers sont examinés dans un délai de 15 jours Outre la réduction de la taille des projets par rapport à l'année précédente, cette évolution peut aussi être imputée à la baisse des demandes d'autorisation de construire. Selon M. Essnoussi, très perplexe face aux critiques, l'agence déploie le maximum d'efforts pour accélérer la procédure d'examen des dossiers, qui dure actuellement entre une semaine et 15 jours. Par exemple, une fois le dossier reçu, les remarques précises sont transmises à l'architecte afin qu'il puisse rectifier très rapidement ce qui doit l'être. Une telle approche évite, du premier coup, un avis défavorable obligeant le promoteur à retourner à la case départ. Concernant les dérogations, un des principaux sujets de discorde avec les promoteurs, 93 demandes ont été acceptées sur les 298 examinées en 2004 par les commissions présidées par le wali de Casablanca. «Nous ne sommes pas fermés aux dérogations. Les projets doivent s'intégrer au tissu urbain. Les besoins d'investissement ou de résorption de l'habitat insalubre doivent être justifiés», détaille M. Essnoussi. A l'agence, on précise également que le retard pris dans la mise en place du schéma directeur de Casablanca – il ne se sera disponible que dans trois ans- ne poserait pas de réel problème au développement de l'immobilier. La gestion de la ville est, pour le moment, effectuée selon les plans d'aménagement qui sont, eux, toujours valables. Cependant, on murmure, en passant, qu'un arrêt, pour réflexion, de l'extension de la métropole par la périphérie, lui serait probablement bénéfique, eu égard à la croissance effrénée des programmes de logements sociaux.