Sur les 19 projets prévus dans le plan de relance de la ville nouvelle, 14 sont aujourd'hui entamés. Une dizaine d'intervenants se sont engagés sur des projets à réaliser d'ici 2017. Le budget alloué au programme est de 538 MDH. La greffe semble bien prendre pour le plan de relance de la ville nouvelle de Tamesna. Le programme, initié en mars 2013 par le ministère de l'habitat pour combler le retard en matière d'équipements publics du nouveau pôle, a donné lieu jusqu'à présent à 14 chantiers et réalisations sur les 19 prévus, selon un document interne de l'aménageur public Al Omrane, que La Vie éco a pu consulter. Il faut dire que la consistance, le coût et les délais du plan ont bien été déterminés dès le départ pour se donner les chances de réussir. Une convention a été signée par une dizaine de parties prenantes (ministères, commune et Al Omrane qui est en charge de la ville nouvelle) engagées chacune sur des projets bien circonscrits à réaliser d'ici 2017 avec une enveloppe connue, tout le programme de mise à niveau devant coûter 538 MDH. L'un des projets les plus en vue est le futur pôle technologique de Tamesna qui rassemblera, sur près de 12 ha, une Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG), une annexe de l'Ecole supérieure de technologie, ainsi qu'un ensemble d'équipements universitaires (club, bibliothèque...). Cette structure réalisée par l'Université Mohammed V de Rabat avec un investissement de 150 MDH sera mise en chantier à la fin de cette année. Le bureau d'études techniques du projet est déjà désigné. 50 MDH pour l'aménagement paysager Dans une première phase, il s'agira de mener les travaux de terrassement et de clôture. La construction, qui s'étalera sur une durée de 18 mois, démarrera courant 2016. Notons toutefois que le chantier débordera sur les délais initialement prévus étant donné que le pôle devait être livré au cours de cette même année. Vient ensuite un ensemble de travaux d'embellissement de la ville, essentiellement à la charge d'Al Omrane, qui sont pour l'instant bien engagés. Il s'agit d'abord d'aménager la voirie au niveau de cinq axes structurants (réalisation de chaussée, parking, pistes cyclables...) pour un coût de 59 MDH, et d'installer du mobilier urbain pour une enveloppe estimée à 4 MDH. Pour l'ensemble de ces travaux, qui ont démarré tout juste en mars dernier et dont le coût totalise 63 MDH, l'aménageur public a déjà engagé 54 MDH. Suivra l'aménagement paysager. Le chantier est de taille puisqu'une enveloppe de 50 MDH lui est allouée à l'horizon 2017. Le holding n'en a consommé jusqu'à présent que 9 MDH pour lancer les travaux d'aménagement de la place centrale d'un des quartiers de la ville (Amal 1) et pour mener une étude sur la dénomination des boulevards et voies de Tamesna, laquelle est aujourd'hui réalisée et validée par la commune de Sidi Yahya Zaër dont dépend la ville nouvelle. Al Omrane s'occupe également de la réalisation d'un parc central. Ce chantier de 25 MDH intégrant, entre autres, un circuit de mise en forme, un jardin en terrasse de plantation exotique et un étang a été lancé en mai 2013. Il est à présent quasiment achevé. Il devait cependant être livré fin 2014, selon les plans initiaux. Pour l'entretien, autre volet important de l'embellissement de la ville, une enveloppe de 42,5 MDH a été dégagée, dont 33 MDH à la charge d'Al Omrane. Le reste doit être apporté par la commune de Sidi Yahya Zaër, qui devra lancer un appel d'offres pour la gestion déléguée du nettoiement et du ramassage des ordures. Depuis 2013, cette tâche est confiée à la société Ozone pour une période de 3 ans. Tout cela devrait favoriser l'attractivité de l'offre immobilière de la ville nouvelle, laquelle franchit à peine le cap des 10 000 logements pour 35 000 habitants, alors que l'objectif est d'en accueillir 250 000 au sein de 55 000 logements. Le plan de relance incorpore aussi plusieurs autres équipements sociaux et de proximité plus ou moins avancés dans leur réalisation. Il s'agit d'abord d'un centre culturel réalisé par Al Omrane et financé conjointement par le ministère de l'habitat (12 MDH) et le ministère de la culture (5 MDH). Plusieurs équipements sociaux en chantier Si le chantier est aujourd'hui lancé, son financement n'est pas encore bouclé. Il manque encore 8 MDH que l'Habitat doit débloquer. Là aussi, il y aura un retard puisque le bâtiment devait être livré cette année. Des terrains de sport d'un coût de 8,5 MDH doivent aussi être aménagés. Ils devaient en principe être prêts cette année, sachant que le chantier a été lancé en mai 2014. Mais seule la moitié de l'équipement d'un coût de 4,5 MDH sera effectivement achevée et ouverte au public d'ici décembre. On compte en outre dans la liste trois maisons de jeunes à la charge du ministère de l'habitat qui devaient être livrées cette année mais dont une seule est actuellement en chantier. Les travaux des deux mosquées devant être livrées en 2017 ont démarré, de même que ceux des centres sociaux de proximité, dédiés aux personnes en situation de précarité, initiés en mars dernier. Il reste encore à mettre sur les rails plusieurs projets promis par le plan de relance. Il s'agit principalement d'un centre d'accueil et de conférences d'un coût de 60 MDH à la charge du ministère des habous et qui était supposé être livré cette année. Ce à quoi s'ajoutent la plantation de la rive droite de l'Oued Ykem ou encore la réalisation de trois centres de santé programmés entre l'année prochaine et 2017. [tabs][tab title ="Enfin un hôpital à Tamesna "]Le nouveau pôle urbain, qui ne dispose à ce jour d'aucun équipement sanitaire, est en voie d'accueillir un hôpital local de 45 lits, dont la concrétisation est en bonne voie. Cet équipement devant être réalisé avec une enveloppe de 43 MDH par le ministère de la santé. Les plans autorisés et les études sont finalisés. Un appel d'offres relatif à la construction est lancé. Le tout devant être finalisé en 2017, d'après le calendrier de mise en œuvre du plan de relance.[/tab][/tabs]