Une convention a été signée par 14 parties dont des ministères, les préfectures et Al Omrane pour traiter les déficits en équipements de la ville nouvelle. Une vingtaine de projets ont été répartis entre les signataires pour un coût total de 538 MDH et un délai déterminé pour leur réalisation d'ici 2017. Près de 538 MDH à injecter entre 2013 et 2017… Le plan de relance de Tamesna prend enfin forme. Une convention visant la mise en valeur de la ville nouvelle (8 km à l'est de Témara) a été signée en milieu de semaine. Fait marquant, ce ne sont pas moins de 14 parties dont des ministères (habitat, intérieur, économie et finances…), des préfectures ou encore l'aménageur public Al Omrane qui ont paraphé le document. Un bon point déjà puisque cela devrait lever le manque de concertation entre les départements ministériels, qui est généralement à l'origine de la faible réalisation des équipements publics. Il faut dire que c'est là que le bât blesse actuellement pour Tamesna. En effet, la ville nouvelle qui a été lancée depuis 5 ans déjà manque presque de tout comme nous le rapportions dans un récent reportage : toujours pas de poste de gendarmerie alors que l'insécurité va crescendo, aucune infrastructure de santé, manque de transport public, pas d'entretien… Pour remédier à ces déficits, la convention fixe un échéancier très précis d'une vingtaine de projets structurants à réaliser d'ici 2017 par les 14 signataires avec une évaluation financière de chacun des projets totalisant un montant de près de 538 MDH. Près du tiers de cette enveloppe est à débourser par Al Omrane à travers sa filiale en charge de l'aménagement de Tamesna. Cette antenne a la charge notamment de réaménager 5 axes structurants pour assurer le trafic à moyen et long terme pour la ville et est également impliquée dans l'aménagement paysager et la mise en place de mobilier urbain, ou encore l'aménagement d'un parc central d'ici 2014. Le ministère de l'habitat chapeautera l'exécution de la convention Une part de 30% de l'enveloppe globale, soit 150 MDH, devra encore être déboursée par le ministère de l'enseignement pour la réalisation d'un campus universitaire (pôle technologique) d'ici 2016. Entre autres projets structurants figurent également un hôpital local (d'une capacité de 45 lits), un centre d'accueil et de conférences et un complexe culturel qui devraient voir le jour sur les 4 prochaines années. Les équipements de proximité ne sont pas en reste avec, entre autres, 3 maisons de jeunes, 3 centres sociaux, un terrain de sport, 2 mosquées et 3 centres de santé à réaliser chacun par les ministères concernés. Pour accueillir tous ces équipements, le ministère de l'économie et des finances aura la charge épineuse d'acquérir, au prix de revient, le foncier aménagé requis. Reste les problèmes du manque de sécurité, de l'entretien de la ville ou encore des moyens de transport publics insuffisants. A cet effet, la préfecture de Skhirate-Témara s'engage à renforcer la sécurité au sein de la ville nouvelle, en coordination avec les services de sécurité compétents. La préfecture devra également appuyer Al Omrane dans la libération des sites occupés par les marchands ambulants notamment. La commune rurale de Sidi Yahia Zaër, quant à elle, devra assurer la gestion de la ville, notamment pour ce qui est de la collecte des déchets ménagers, l'éclairage public et l'entretien pour les parties réceptionnées. Pour ce qui est du manque de moyens de transport public, le ministère de l'équipement devrait contribuer à l'élaboration d'une étude sur la mobilité et le déplacement urbain dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Aussi, le département s'engage à activer la construction de la voie reliant Tamesna à Témara (RR 403), une fois l'étude de son dédoublement achevée. Un programme prometteur donc qui devrait en théorie traiter un à un les déficits de la ville. Dans tout cela, le ministère de l'habitat qui a initié la convention s'engage à adapter le plan d'aménagement de Sidi Yahia Zaër couvrant la ville de Tamesna selon le nouveau découpage communal. Le département de Nabil Benabdellah devrait surtout assurer la présidence d'un comité central de suivi. C'est qu'il faut bien s'assurer que tous les chantiers prévus suivent normalement leur cours. L'application des termes de la convention sera en fait à la charge de deux comités. Le premier est le Comité central de suivi (CCS), présidé donc par l'Habitat, qui réunira le patron d'Al Omrane, les représentants de la préfecture de Skhirate-Témara et de la commune de Sidi Yahia Zaër, ainsi que les différents départements ministériels concernés. Pour ce qui est de son fonctionnement, ce comité se réunira de façon trimestrielle et à chaque fois que cela s'imposera, pour évaluer l'avancement du projet et les modalités d'application de la convention. Ensuite, un Comité local de suivi (CLS) est placé sous la présidence du gouverneur de la préfecture de Skhirate-Témara. Il est composé du président de la commune de Sidi Yahia Zaër, de la filiale d'Al Omrane en charge de la ville nouvelle, ainsi que des représentants des différents services et organismes qui auront à intervenir dans le projet. Dans son fonctionnement, ce comité se réunira mensuellement et à chaque fois que cela sera nécessaire. Il aura à étudier l'état d'avancement des projets et à lever les contraintes qui se posent.