Après six ans d'existence, Tamesna, une des quatre villes construites dans le cadre du programme national des villes nouvelles, avec Tamansourt, Lakhyayta et Chrafat, nécessite à nouveau des fonds pour achever sa mise en œuvre. Hier, mercredi 20 mars, le ministère de l'Habitat a été parmi les signataires, avec le groupe Al Omrane, d'une convention de partenariat et de financement portant sur la relance de cette ville nouvelle. Cette convention précise les grands axes du programme de mise en œuvre qui se prolongera sur 5 ans, de 2013 à 2017, avec un coût global estimé à 538 MDH. Actuellement, 25.000 personnes habitent cette ville, située en pleine commune rurale Sidi Yahia Zaïr, alors que la ville devrait accueillir environ 250.000 personnes, conformément aux premières études qui ont précédé le début des travaux. Selon Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, «nous avons relevé des points négatifs et des défaillances. Nous voulons surtout diminuer l'impact négatif de ces défaillances». En somme, les problèmes qui mettent en péril l'avancement des projets des villes nouvelles sont semblables. Primo, il n'existe à ce jour pas de fenêtre unique responsable du programme national. Secundo, les communes rurales ne disposent pas des moyens nécessaires pour participer de manière efficace à leur mise en œuvre. «Dans le futur, nous devons inclure les communes rurales dans toutes les conventions signées dans le cadre de la mise en œuvre du plan national des villes nouvelles. À ce propos, nous sommes en train de définir un cadre financier et institutionnel adéquat», précise le ministre de l'Habitat. Pour le ministre d'Etat, Abdellah Baha, la signature de cette convention doit mettre fin à un mode de gouvernance caractérisé par la mise en place de mécanismes de concertation et de coopération. «Nous perdons beaucoup d'argent et de temps car le mode de gestion en place actuellement est un mode conflictuel. Nous risquons de perdre la confiance des investisseurs si nous continuons d'enregistrer des déséquilibres dans nos résultats», a-t-il déclaré à l'ouverture de la cérémonie de signature du partenariat. Pour rappel, les grands axes de ce programme permettront la réalisation de 23 grands projets structurants. Ils prévoient également le réaménagement de cinq principaux axes routiers nécessaires pour assurer un équilibre de la circulation à moyen et long termes, la réalisation de grands projets d'équipements publics de base, un hôpital local et plusieurs autres installations. En outre, la convention a mis en place un Comité central de suivi (CCS) sous la présidence du ministre de l'Habitat, qui se réunira sur une base trimestrielle pour évaluer l'avancement du projet et les modalités d'application de la convention.