- 8,3 milliards dirhams investis - Deux autres villes nouvelles lancées - Le programme VSB en phase d'atteindre ses objectifs Au terme de l'année 2009, particulièrement difficile pour le secteur de l'immobilier, le Groupe Al Omrane a réalisé de bonnes performances au niveau de l'ensemble de ses activités. Ces performances s'expliquent par les capacités et moyens humains dont dispose le Groupe pour exécuter ses programmes, la bonne gouvernance qui lui permet de planifier et de tenir ses engagements et la mobilisation de ses ressources humaines dans le cadre d'une responsabilité sociale d'entreprise vécue au quotidien. Au cours d'une conférence de presse consacrée aux résultats du Groupe en 2009, M. Najib Laraïchi, président du Directoire, a notamment déclaré : «Je considère que la date de naissance du Groupe Al Omrane est juin 2007 et que les activités de celui-ci ont débuté il y a trois ans, après le grand chantier de réforme qui a porté sur les établissements publics de l'habitat. Ce chantier a permis la mise à niveau du secteur public de l'habitat au Maroc. Celui-ci était constitué de plusieurs établissements (ANHI, SNEC, Attacharouk et ERAC régionaux) et marqué par des défaillances et dysfonctionnements. Ce grand chantier a permis l'éclosion d'un nouveau secteur public de l'habitat, un secteur en bonne santé et doté de moyens renforcés et de capacités lui permettant d'assumer ses missions, tant en ce qui concerne la situation actuelle au niveau de l'habitat insalubre et des programmes à réaliser, dans le cadre de la lutte contre ce type d'habitat, que sa contribution forte au renforcement de l'offre d'habitat et sa diversification pour répondre aux besoins croissants exprimés dans ce cadre. Au Maroc, le milieu urbain reçoit chaque année 125.000 nouvelles familles dans le cadre de la migration interne et qui expriment leur besoin en logement. 60% d'entre elles demandent un logement social en conformité avec leurs moyens limités. A défaut de trouver un tel logement, ces familles vont nourrir et développer le logement anarchique et insalubre. En tant que secteur public, nous avons un rôle important à jouer pour, précisément, contribuer à la résorption du déficit en logement qui s'accumule depuis plusieurs années et qui a atteint plus de 600. 000 unités, et deuxièmement à répondre à la demande nouvelle en logements avec le secteur privé. Depuis le début de ses activités et au cours de la période 2007-2009, le Groupe Al Omrane a réalisé des performances soutenues. Il a étendu ses activités à l'ensemble du territoire national et procédé à des investissements en accroissement d'une année à l'autre, au cours de cette période. L'année 2009 fut difficile pour le secteur de l'immobilier. Elle fut illustrée, au niveau des indicateurs du secteur, par une baisse des performances par rapport à celles enregistrées avant cette année. Cette difficulté s'est fait sentir en particulier dans le segment du logement social qui a connu un recul de 30% en 2009. En dépit de cette conjoncture difficile, le Groupe Al Omrane a pu élargir et développer ses activités et réaliser un investissement de 8,3 milliards de dirhams an cours de cette année. Ainsi, pour la deuxième année consécutive, le Groupe Al Omrane occupe la première place parmi les entreprises publiques en termes de volume d'investissement. Deux nouvelles filiales L'année 2009 a, de même, vu la constitution de deux nouvelles sociétés filiales du Groupe : la société Chrafat dédiée à la réalisation de la nouvelle ville de Chrafat et la société Lakhyayta qui est en charge de la réalisation et de la gestion de la nouvelle ville de Lakhyayta. Chrafat est située au Nord du Maroc près du port de Tanger-Med. Sa Majesté le Roi a donné le coup d'envoi de la construction de cette nouvelle ville en janvier 2009. Lakhyayta est située près de Casablanca. La région du port de Tanger-Med a connu le lancement de grands chantiers d'équipements et d'infrastructures modernes en cours d'exécution. Les chantiers doivent être accompagnés de grandes opérations dans le domaine de l'urbanisme et de l'habitat pour que soient levées les menaces d'apparition et de prolifération de l'habitat anarchique qui pèsent sur le développement de cette région. Il était ainsi nécessaire d'anticiper sur les besoins en matière d'habitat dans cette région et de programmer ce projet de ville nouvelle qui accompagne les zones industrielles, le développement des activités et la création d'emplois au cours des prochaines années et répondra aux besoins en logements. Cette ville nouvelle s'étend sur 1120 ha et comprendra 36000 unités de logements. Ce nombre d'unités est insuffisant pour répondre à la demande, et il est d'ores et déjà nécessaire de réfléchir à l'extension du réseau urbain de cette région. L'un des faits marquants de l'année 2009 est la signature d'une convention relative à la mobilisation du foncier public. Ainsi, 3853 ha ont été immobilisés dans le cadre d'une convention signée sous la présidence de Sa Majesté le Roi le 16 février 2009. Cette assiette foncière a été mise à la disposition du Groupe Al Omrane pour la production, sur un tiers de cette assiette foncière, des logements à 140 000 dh, sur le second tiers, le logement social, défini auparavant avec un coût de 200000 dh et compris, au titre de la loi de finances 2010, comme ayant un coût de 250 000 dh. Le dernier tiers de cette superficie est destinée aux classes moyennes. M. Laraïchi a donné quelques précisions sur la conjoncture du secteur de l'immobilier en 2009, en soulignant qu'au terme de cette année, les ventes de ciment n'ont progressé que de 3,6% alors qu'elles avaient progressé de près de 12% au terme de l'année 2008. De même que l'encours des crédits immobiliers ne s'est accru que de 15% alors que cet accroissement était de 57% au terme de l'année 2008. Le logement social L'événement qui a retenu l'attention au cours de l'année 2009 est la production du logement social. M. Laraïchi a précisé que le Maroc était sorti d'un cycle d'accroissement du déficit en logements sociaux. La production de ce type de logements n'a cessé de croître depuis 2003 jusqu'en 2008. La production dépassait les besoins annuels permettant de résorber progressivement le déficit en logement. Au cours de l'année 2009, cette production a reculé de 30% faisant peser des menaces sur les acquis du secteur. Sa Majesté le Roi a donné ses hautes orientations pour que soient revues les incitations octroyées au logement social. La loi de finances pour l'année 2010 a introduit de nouvelles mesures incitatives en faveur du logement social. En tant qu'experts du secteur public de l'immobilier, nous sommes optimistes sur le devenir du secteur qui, à partir du début de l'année 2010, va connaître une relance à laquelle nous allons contribuer. Concernant le FOGARIM, qui, lui aussi, a connu une baisse en 34% en 2009, consécutive à celle de 3% en 2008, M. Laraïchi a annoncé la signature d'une convention avec les banques prévoyant l'extension de ce produit au logement social à 250.000 dh. M. Laraïchi a annoncé que les banques se sont également engagées à assurer les besoins en financement de l'habitat social. Il a précisé que les activités du groupe Al Omrane portent sur trois axes : activités propres au groupe réalisées dans le cadre de la maîtrise d'ouvrage directe, opérations pour le compte de l'Etat et des collectivités locales portant essentiellement sur la mise à niveau urbaine et rurale, requalification des quartiers sous-équipés. Le deuxième axe a pris de l'importance au sein des activités du Groupe. Le troisième axe concerne le partenariat entre le secteur public et le secteur privé. Cette répartition des activités du Groupe en trois axes est nouvelle. Le partenariat s'est imposé au sein des activités et la production dans le cadre du partenariat visant les objectifs publics est importante. Le poids de l'intervention du Groupe En 2009, le lancement des chantiers a concerné 230.000 unités, en réalité 90.000 unités si l'on exempte les opérations de mise à niveau urbaine et rurale. Ces 90.000 unités sont à rapprocher aux besoins annuels en logements qui s'établissent à 125.000 unités. Cette comparaison montre le poids de l'intervention du secteur public en matière de production de logements. Une partie de la production de 90.000 unités est destinée à répondre aux besoins existants comme le relogement des habitants des bidonvilles et une autre partie répond aux besoins nouvellement exprimés. L'achèvement des chantiers a porté sur 60.000 unités sans compter celles intéressant la mise à niveau urbaine et rurale. Sur ces 60.000 unités, 50 000 sont réalisées par le Groupe Al Omrane et 10.000 par le secteur privé dans le cadre du partenariat entre le secteur public et celui-ci. 8,3 milliards dh investis En 2009, le Groupe a investi 8,3 milliards de dirhams en hausse de 15% par rapport à 2008 (7,2 MMDH). Les programmes prioritaires du Groupe concernent les projets présentés à Sa Majesté le Roi. Sa Majesté accorde une importance primordiale aux projets d'habitat, rappelle le président du Groupe Al Omrane. Ces projets sont présents dans toutes les tournées effectuées par Sa Majesté dans les provinces et préfectures du Royaume. Jusqu'à la fin de 2009, 343 projets ont été lancés par Sa Majesté le Roi. Ils concernent 731.000 unités pour un investissement de 42,4 milliards de dirhams. Les projets réalisés sont au nombre de 198 et 145 sont en cours de réalisation. Au cours de l'année 2009, 36 projets ont été lancés par Sa Majesté le Roi. Ils totalisent 5 300 ha pour un coût global de 5,4 milliards de dirhams. Nous suivons, avec le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'Espace, l'exécution de ces projets qui font l'objet d'audit annuel effectué par un bureau international indépendant. Il ressort de cet audit que l'ensemble des projets sont exécutés conformément à leurs objectifs, sans glissement ou dérapage. Plus de 90% des projets respectent les délais qui leur sont impartis. Nous sommes en phase de combler le retard enregistré pour les 8% des projets dont la plupart sont entrepris en partenariat avec le public. Concernant le logement à faible VIT (140.000 dh), M. Laraïchi rappelle que le Groupe s'est engagé à réaliser 130.000 unités sur la période 2008-2012. C'est un programme de production où il est difficile de maîtriser le coût des unités sans compromettre la qualité. Les difficultés rencontrées au niveau de ce programme, ainsi d'ailleurs que celles inhérentes au programme « villes sans bidonvilles », proviennent en raison de la nature des familles concernées. Logement à 140.000 dh Le programme de logement à faible VIT comprend les opérations propres du Groupe, en maîtrise d'ouvrage directe et celles à réaliser en partenariat avec le privé. En dépit des difficultés précitées, 52.088 unités ont été lancées en l'espace de deux années (2008 et 2009), dont 35.298 unités avec le secteur privé. En 2010, nous sommes tenus de procéder au lancement des chantiers pour la réalisation de 33.000 unités nouvelles, dont 20.000 avec le secteur privé. Malgré le pessimisme qui a entouré le programme de logements à 140.000 dh, les promoteurs immobiliers s'y impliquent, bénéficiant d'opportunités de gains dans la réalisation d'autres types de logement. En témoigne l'engouement de ceux-ci pour contribuer aux programmes de la ville nouvelle de Lakhyayta. 38 villes déclarées sans bidonvilles En ce qui concerne le programme villes sans bidonville, M. Laraïchi a rappelé que ce programme concerne 300.000 familles et 83 villes pour un coût de 25 milliards de dirhams dont 10 milliards provenant du Fonds de solidarité pour l'habitat. L'année 2009 a été celle des élections. Elle a été marquée par un ralentissement des opérations programmées dans ce cadre. Le programme se poursuit en vue de la réalisation de ses objectifs avec les différences entre les régions, les villes et les engagements des acteurs locaux suivant ces régions et les priorités. Jusqu'en 2009, les lancements des chantiers ont concerné 204.500 unités et les deux tiers des ménages concernés. Le programme arrivera à réaliser ses objectifs comme le montre d'ores et déjà le nombre de chantiers achevés portant sur 157.000 unités réalisées et près de 50.000 son en cours de réalisation. Par référence aux indicateurs relatifs à la démolition des baraques (143.000 démolies), aux chantiers lancés et en cours de réalisation, nous nous trouvons à hauteur des 2/3 de nos objectifs, dit M. Laraïchi en évoquant la « transparence des chiffres ». Trente-huit villes ont été déclarées sans bidonville à fin 2009. En 2010, nous escomptons déclarer 20 nouvelles villes sans bidonvilles. Provinces du Sud : Un chantier provisoire Le programme spécial dédié aux provinces du Sud est l'un des grands chantiers dont la réalisation est à la charge du Groupe Al Omrane. Il constitue un chantier prioritaire et l'unique activité de la société Al Omrane Al Janoub. Celle-ci doit réaliser 70.000 unités dont 25.305 unités de relogement réalisées à hauteur de 90%. La ville de Laâyoune, qui comportait 11.000 baraques, fut l'une des premières villes déclarées sans bidonvilles. Rappelant les difficultés inhérentes à toute stratégie d'éradication des bidonvilles, au déplacement et au relogement des populations, M. Laraïchi a précisé que le Groupe n'intervient plus dans les opérations uniquement comme outils de réalisation d'infrastructures, mais a investi un domaine nouveau qu'il est nécessaire de connaître et qui est l'accompagnement social et l'intermédiation.