Les villes de Rabat, Salé et Témara, en plus de Sidi Yahia Zaër et Sidi Taïbi auront un visage plus humain. Sa Majesté le Roi a présidé, lundi dernier, la cérémonie de signature de plusieurs conventions et donné le feu vert pour la restructuration de Sidi Taïbi. Sa Majesté le Roi a présidé, lundi dernier, à la signature de trois conventions pour le développement urbain de Rabat, Salé et Témara. Ces conventions intéressent aussi bien l'aménagement urbain, les infrastructures de base , le transport urbain ainsi que la création de structures à vocation socioculturelle. Ces trois conventions portent sur des investissements globaux de l'ordre de 3,25 milliards de dirhams dont 1,55 milliard de DHS pour Rabat, 1,5 milliard pour Salé et 250 millions de DHS pour Témara avec des durées d'exécution respectives de 3 ans (pour Rabat et Témara) et 5 ans pour Salé. Le financement des projets prévus par ces trois conventions sera assuré grâce aux ressources propres des collectivités locales en question, de prêts du Fonds communal de l'équipement (FEC) avec 930 millions de dirhams et de contributions du ministère de l'Intérieur atteignant 762 millions DH. Pour les trois villes, il sera question d'aménagement urbain à tous les échelons et d'une globale mise à niveau pour des services sociaux et de base qui préservent la dignité des citoyens. Lors de la même journée de lundi, Sa Majesté le Roi a présidé à la signature d'une autre convention permettant le lancement du programme de restructuration urbaine de Sidi Yahia Zaër et qui bénéficiera à près de 4.000 familles qui disposeront de services sociaux et équipements de base adéquats. Cette restructuration passera notamment par le relogement des bidonvillois de ce centre à travers l'ambitieux projet de la nouvelle ville de Tamesna à laquelle sera d'ailleurs intégré le centre de Sidi Yahia Zaër. Cette dernière, s'étendant sur plusieurs centaines d'hectares, est prévue pour accueillir une population estimée à 250.000 habitants. Elle comprendra, entre autres futures réalisations, 70 hectares de services publics, 120 hectares de service de moyenne dimension en plus de 50.000 logements. Les activités génératrices de revenus ne sont pas en reste puisque 78 hectares seront dédiés à des activités économiques susceptibles de créer des milliers de postes d'emploi. Le souci écologique, dans cette nouvelle configuration, n'a pas été escamoté. 120 hectares seront réservés à la création d'espaces verts et ce sont les villes de Rabat, Salé, Témara et Skhirat qui respireront mieux surtout avec le « concours » de la forêt voisine de la ville de Tamesna. Ce dernier projet a été confié à Al Omrane à travers « Al Omrane-Tamesna ». Sidi Taïbi, dans la banlieue de Kénitra et Salé à la fois, devra, lui, devenir plus vivable avec le lancement par le Souverain du programme de restructuration de cette commune rurale. Une fois menés à bien les travaux de cette restructuration, Sidi Taïbi devra offrir un nouveau visage plus humain. Celui plutôt d'un centre urbain où seront nettement atténuées les malheureuses images d'une localité qui a toujours été donnée en exemple quand on parle d'exclusion sociale et de pauvreté. Ce programme nécessitera une enveloppe globale de 900 millions de dirhams pour une restructuration qui portera sur 700 hectares avec notamment l'aménagement de 18.000 lots de terrain. Dans sa première tranche, dont les travaux ont été lancés par Sa Majesté le Roi, il s'agira de l'aménagement de 3.800 lots de terrain dont 2.400 de restructuration, 1.350 dédiés aux logements et 50 ha aux services publics. La réalisation de cette première tranche, avec un délai fixé à septembre 2007, nécessitera un investissement de 183 millions de dirhams. Pour ce faire, plusieurs partenaires apporteront leurs contributions respectives et dont la commune rurale de Sidi Taïbi avec 52 millions de dirhams. Le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme apporte 30 millions DH et Al Omrane 18 millions DH. Pour les travaux de connexion aux réseaux d'électricité, d'eau potable et d'assainissement, l'ONEP investira 65 millions de dirhams alors que la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Kénitra contribuera à hauteur de 18 millions de dirhams. Cette restructuration est renforcée par un programme d'accompagnement social qui prévoit, entre autres mesures, la construction d'un village d'artisanat, un foyer féminin, une crèche en plus d'un terrain omnisports.