Les destinations balnéaires attendent les MRE et les nationaux Marrakech continue d'avoir une affluence honorable grâce à une reprise remarquée des séminaires et des incentives. Après trois années en demi-teinte, le secteur touristique reprend des couleurs. Si les quatre premiers mois de l'année ont vu le nombre d'arrivées d'étrangers s'accroître de 21%, la tendance semble se confirmer pour la saison estivale et les professionnels du tourisme sont sur le qui-vive pour accueillir les vacanciers, notamment dans les stations balnéaires. Certes, que ce soit pour les nationaux ou pour les MRE (Marocains résidents à l'étranger), principaux clients en cette période d'été, il faut attendre les vacances, début juillet, puisque ces deux catégories ne réservent pas très longtemps à l'avance, sinon pas du tout, explique un hôtelier d'Agadir. Pour lui, la reprise observée pour Agadir (+7% de nuitées durant les quatre premiers mois) sera surtout perceptible l'année prochaine. En effet, les professionnels du tourisme dans cette ville misent beaucoup sur la reprise du marché allemand qui n'a pas arrêté de chuter depuis trois ans, mais aussi le marché suisse où des actions de promotion sont entreprises. Aussi, ils attendent beaucoup du récent déplacement d'une délégation du géant des TO, TUI, qui s'est engagé à augmenter ses vols hebdomadaires sur la ville dès le début de la prochaine saison, c'est-à-dire en novembre. En attendant, c'est toute une délégation de professionnels, conduite par le wali de la région, qui devait se déplacer jeudi 17 juin aux Iles Canaries pour nouer des partenariats avec les professionnels locaux. Les prescripteurs, les TO et la presse spécialisée sont spécialement chouchoutés A Marrakech, la situation est plus particulière, dans la mesure où même si la haute saison se termine en juin, la ville continue de connaître une affluence honorable, grâce à une reprise remarquée du tourisme de séminaires et de l'incentive. Depuis début juin, la ville a, en effet, abrité une foule de congrès et les carnets de commandes sont encore pleins. Si l'on en croit de nombreux professionnels, la situation est redevenue ce qu'elle était avant les attentats de septembre 2001. Il faut dire que la promotion de la ville va bon train et, à titre d'exemple, l'Association des journalistes suisses spécialisés dans le tourisme est invitée par l'ONMT et la RAM pour séjourner dans ville ocre, à l'occasion de la tenue de son assemblée générale. Pour le tourisme classique, les réservations ne sont pas légion, ce qui est normal en été. La situation est similaire à Fès, avec moins de volume. Mais la ville impériale revient de loin et elle figure parmi celles qui ont connu la plus forte hausse des nuitées de janvier à avril 2004 (+20%). Et si la haute saison dans la ville ne dure que de mars à mai, il y a de quoi espérer, selon un responsable du CRT local : Fès reçoit durant une journée, le 20 juin, une délégation espagnole de 186 personnes du «TO Travel Plan», qui prépare l'arrivée de Globalia avec ses nouveaux vols sur plusieurs destinations nationales. Enfin, dans les villes du Nord, notamment Tanger qui, elle aussi, a connu un boom en début d'année, la fréquentation est plutôt calme à l'heure actuelle, explique un hôtelier, mais les vacances sont proches