Des dégà¢ts mineurs pour l'orge et les blés cultivés en monoculture Seules les céréales tardives souffrent du manque d'eau. Depuis quelques jours, le pays subit un froid intense. On assiste même à des gelées blanches dans les régions intérieures. Ce froid, inhabituel en cette période de l'année, suscite des craintes quant à l'évolution de la campagne agricole mais, pour l'instant, les effets sur les cultures sont limités. Ainsi, les céréales, qui sont actuellement au stade du tallage pour les plus précoces, ont bien tenu. A ce stade, la résistance au froid est très élevée. Quelques dégâts se remarquent sur l'orge (jaunissement) et sur les blés en monoculture. Les cultures après jachère courent, elles, moins de risques. Cependant, pour le désherbage, dont c'est la période, le froid peut limiter l'impact des herbicides. Enfin, les légumineuses aussi n'ont pas souffert, même si elles sont à des stades différents, les fèves étant plus précoces que les lentilles et le pois chiche. Pour les arbres fruitiers, actuellement au stade de repos végétatif, le froid peut même être bénéfique (rosacées : pommier, etc.). Les agrumes, en pleine production, n'ont pas subi de dégâts puisque la baisse des températures n'a pas coïncidé avec des chutes de pluie. De même la fraise, cultivée principalement dans la région de Larache, sous abris, s'en sort bien. Des pertes de 20 à 50 % sur la pomme de terre plantée en septembre Sur la pomme de terre plantée avant 3 mois (mi-septembre) et qui est au stade maturité, on constate des brûlures de la plante et un arrêt de maturité des tubercules influençant le calibre. Les pertes dépendent des régions et peuvent varier de 20 à 50 %. Pas de dégâts par contre sur la pomme de terre de primeur, déjà arrachée, ni sur la production de saison dont les plantations ne sont pas encore commencées ou n'ont pas encore germé. Les producteurs attendent la fin de la période à risque (gel) entre mi-janvier et début février. Dans la région d'Agadir, on ne signale pas de dégâts majeurs. Les seules à être concernées sont les cultures de plein air. Les cultures sous abris souffrent d'une hygrométrie élevée due à l'utilisation des filets anti-mouche blanche qui réduisent les échanges avec l'extérieur. Si la vague de froid persiste, les cultures risquent d'avoir des difficultés d'absorption racinaires d'engrais minéraux, de même qu'on risque d'avoir des problèmes de nouaison sur quelques bouquets de tomate. Cette vague de froid coïncide avec un arrêt des pluies. Le manque d'eau commence à se faire ressentir. Les principales cultures touchées sont les céréales tardives, semées après les fortes pluies de décembre et dont les travaux ont provoqué un léger dessèchement du sol. En attendant les prochaines précipitations certains champs tardifs ou de monoculture ainsi que les régions à sols légers risquent de souffrir plus que les semis précoces et que les régions à sols lourds, à forte capacité de rétention.