Une commission de 6 DH par retrait n Le personnel d'Interbank sera intégré au CMI Il était temps ! Après plusieurs reports, le CMI (Centre monétique interbancaire) sera mis en service début 2004. Selon des sources proches du dossier, le retard s'explique par les délais de validation des logiciels d'application, plus longs que prévus. A cet impondérable, il faut ajouter le temps pris par le processus de certification par les réseaux internationaux Visa et Mastercard. Le démarrage du CMI se fera en deux temps. De décembre 2003 à janvier 2004, seule l'application monétique de la BCP (Banque centrale populaire) basculera vers le nouveau système. Une fois que cette phase test s'avérera concluante, le CMI prendra en charge la monétique de l'ensemble des banques. Les détenteurs des cartes bancaires pourront alors procéder à des retraits à tous les guichets quelle que soit leur banque ou le réseau auquel elle est affiliée (BCP, BMCE Bank, Wafabank et Interbank) moyennant une commission de 6 DH. Le centre aura un rôle de coordinateur, mais les banques garderont leur autonomie dans plusieurs domaines. Ainsi, chacune prendra en charge la gestion des services associés à ses différentes cartes et sera libre de concevoir sa politique de facturation desdits services. Quoi qu'il en soit, «les détenteurs de cartes peuvent espérer une amélioration de la qualité du service», explique un professionnel du secteur. En effet, les banques, par le biais du GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc), avaient décidé de la création du CMI afin d'optimiser les investissements techniques liés à la monétique. Les commerçants verseront moins de commissions L'autre objectif assigné au CMI est d'accroître l'utilisation des cartes comme moyens de paiement auprès des commerces. Auparavant, chaque établissement disposait de commerciaux chargés de démarcher les points de vente et de les équiper en terminaux de paiement électronique (TPE). Dans le nouveau schéma, les banques, à travers le CMI, auront une force de négociation plus importante vis-à-vis des commerçants. Pour éloigner toute accusation d'abus de position monopolistique, il est précisé que les marges bancaires sur la monétique ne seront pas réalisées sur les transactions, mais plutôt sur la gestion des cartes bancaires. Les commissions retenues par les banques sur les transactions ont été déjà réduites grâce à la concurrence intra-bancaire et du fait que les coûts d'acquisition des TPE ont baissé de moitié depuis quatre ans, à 4 000 ou 5 000 DH l'unité. Ces commissions ne dépassent pas 2%, actuellement. Autre point important : une fois le CMI opérationnel, les départements monétique des banques à réseau indépendant procéderont à un redéploiement du personnel vers d'autres services. Chez Wafabank, par exemple, Wafa Monétique a déjà laissé la place à Wafa Cash. Quant aux 28 salariés d'Interbank, ils seront intégrés au CMI