Plusieurs innovations et nouveaux services destinés aux particuliers et aux entreprises ont été lancés. Les dépôts et les crédits de la banque ont enregistré une croissance honorable au premier semestre. Le retour du coût du risque à un niveau normatif a exceptionnellement plombé le résultat net. CIH Bank poursuit sa mutation en banque universelle. Au terme du premier semestre, la banque a mis en place un nouveau processus automatique d'instruction des crédits aux particuliers parallèlement à une offre destinée aux entreprises. Elle a également lancé de nouveaux produits et services de bancassurance et de monétique. Ces mesures lui ont permis de réaliser une croissance appréciable de ses indicateurs d'activité. En effet, les dépôts à vue ont progressé de 13,2% avec une collecte nette de 2 milliards de DH sur les six premiers mois. Cette performance intègre une hausse de 9% des comptes chèques, de 10,7% des comptes d'épargne et de 27% des dépôts courants. Les dépôts à terme, pour leur part, ont affiché une hausse de 20% alors que les certificats de dépôts ont progressé de 11,7%. Ces performances traduisent la volonté de la banque de développer ses ressources non rémunérées et d'optimiser le coût de ses dépôts rémunérés (ces derniers évoluaient à un rythme plus important par le passé). Du côté des prêts sur la clientèle, la banque maintient sa politique de diversification. Ainsi, l'encours des crédits hors immobiliers s'est accru de 20% pour s'établir à 8,4 milliards de DH. Dans le détail, les crédits à la consommation ont porté leur encours à 4,5 milliards de DH, soit une hausse de 2% au moment où les crédits de trésorerie ont augmenté de 75%, à 2,8 milliards de DH. En face, les crédits immobiliers totaux sont restés stables sur une année, à 24 milliards de DH, sous l'effet d'une baisse de 6,8% de l'encours de la promotion immobilière, compensée toutefois par une croissance des crédits immobiliers accordés aux particuliers de 3%. En somme, l'encours des crédits sains a atteint 33,8 milliards de DH, marquant une amélioration de 3%. Ainsi, le produit net bancaire s'est élevé à 865 MDH, soit un accroissement de 2%, et ce, grâce à la bonne tenue de la marge nette d'intérêt (+2,3%), à 723 MDH. Par branche d'activité, il a été porté par la performance de la banque CIH avec une hausse de 3%, à 757 MDH et de l'amélioration de la profitabilité de SOFAC de 12%, à 125 MDH. Cela, conjugué à une maîtrise des charges générales d'exploitation (-1%, à 467,3 MDH), a permis au résultat brut d'exploitation de s'apprécier de 6,6%, à 350 MDH. Cependant, les dotations aux provisions se sont établies à 64 MDH contre -81 MDH à la même période de l'année précédente. En fait, il ne s'agit pas d'une aggravation du coût du risque mais seulement de son retour à un niveau normatif après qu'il ait bénéficié, une année auparavant, d'une reprise importante enregistrée sur un dossier historique. Ceci a naturellement plombé le résultat d'exploitation qui a perdu 30,4%, à 284 MDH. De facto, le résultat net part du groupe a accusé un repli de 28,8%, à 190 MDH. Hormis ces éléments exceptionnels, le bénéfice aurait reculé de 7% seulement.