La production a progressé de 67% sur le premier trimestre 2014 après avoir dégringolé de 32% l'an passé suite à la décision de taxer la valeur résiduelle des véhicules. La concurrence qui fait baisser les taux jusqu'à 6% et la valeur résiduelle jusqu'à un mois de loyer justifie cette reprise. Un peu d'oxygène dans le secteur du crédit à la consommation. Au premier trimestre 2014, la production a augmenté de 2% par rapport à la même période de l'année passée, à 3,34 milliards de DH, selon les statistiques non encore diffusées de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF). La croissance est certes bien modeste, elle ne fait d'ailleurs croître l'encours que de 2%, à 43,6 milliards de DH. Mais c'est un signal positif pour un secteur qui a connu une chute de production de près de 18% depuis son pic d'activité en 2008. La légère hausse est tirée principalement par l'augmentation des financements automobiles de 13%, à 1,5 milliard de DH. Les professionnels attribuent cette bonne orientation à l'effet du salon automobile qui, certes, ne s'est tenu qu'au mois de mai 2014, mais qui a manifestement encouragé les ventes automobiles avant même sa tenue. Fait notable, la location avec option d'achat (LOA) enregistre une hausse de la production de 67%, à 711,6 MDH. Cela marque un retour en force de cette formule qui a vu sa production dégringoler de près de 32% en 2013 consécutivement à une disposition de la Loi de finances 2013 qui soumet la valeur résiduelle des crédits en LOA à la TVA. «Cette disposition, qui a suscité dans un premier temps l'appréhension de la clientèle, semble à présent assimilée», constate le directeur d'une société de crédit de la place. Il faut aussi dire que les établissements ont abaissé la valeur résiduelle pour raviver l'engouement de la clientèle. «Les solutions commercialisées actuellement comprennent une valeur résiduelle équivalente à un seul loyer alors qu'auparavant cette valeur portait sur 30 à 40% du prix du bien financé», explique un professionnel. Un autre facteur qui a remis la LOA en selle est la concurrence. «Les taux descendent actuellement jusqu'à 6%», relève le directeur commercial d'un établissement. Les prêts personnels en baisse Tous ces efforts consentis par les opérateurs sur la LOA se justifient par le fait qu'elle est plus pratique en cas de contentieux. «Dans cette formule, le véhicule financé continue d'appartenir à la société, ce qui allège les procédures judiciaires entreprises en cas d'impayés», précise un spécialiste. La progression de la LOA se fait au détriment du financement auto classique qui accuse une baisse de 11%, à 802,3 MDH. Du reste, la bonne tenue du crédit automobile est entamée par les prêts personnels dont la production baisse de 5%, à 1,7 milliard de DH dans la lignée d'une chute qui a commencé depuis 3 ans. La raison avancée par les professionnels est toujours la concurrence des banques sur le segment. Tout en ayant levé le pied sur le crédit conso, en raison d'une détérioration de leur portefeuille de créances, les banques continuent de capter des clients grâce à des taux qui démarrent à 7% contre 11% pratiqués par les sociétés spécialisées.