Les nouveaux financements de ce type ont enregistré une croissance de près de 40% Tout le monde veut financer sa voiture en LOA (location avec option d'achat). La formule actuellement bien mise en valeur par les sociétés de crédit à la consommation dans leurs campagnes promotionnelles rencontre un très fort engouement auprès de la clientèle. Sur le premier trimestre de 2017, les nouveaux financements de ce type ont enregistré une croissance de près de 40% par rapport à la même période de l'année passée à plus de 1,24 milliard DH, selon les statistiques provisoires de l'Association professionnelle des sociétés de financement (Apsf). Certes cela intervient dans un contexte particulièrement porteur pour le crédit automobiles dans un contexte de forte hausse des ventes automobile sur le premier quart de l'année (+16%). Le financement de véhicules a en effet progressé de 33% au premier trimestre à près de 2,4 milliards DH. Mais il faut relever que la LOA affiche une progression bien plus rapide que les solutions classiques. Celles-ci n'augmentent en effet «que» de 27%, à 1,1 milliard de DH sur la période. Pour ainsi dire près des deux tiers de l'additionnel de crédits sur le premier trimestre de l'année en cours est revenu à la seule LOA. Cela fait à vrai dire quelques années que cette formule progresse continuellement, ce qui fait d'ailleurs que son stock pèse bien plus aujourd'hui que le crédit auto classique. Sur un encours brut de financements automobiles de 24 milliards DH (+25% au premier trimestre) la LOA représente plus de 15 milliards DH, un stock qui s'est renchéri de plus de 31% au premier trimestre. Ce qui représente là encore une part de deux tiers, et si l'on se limite à la seule clientèle des particuliers le poids de cette formule serait plus conséquent encore. En effet, le stock de crédits auto classiques est gonflé par des financements accordés aux professionnels, notamment les loueurs de voitures, selon les opérateurs. Si l'on s'attarde encore sur le mix produit de chaque société prise individuellement, la part de la LOA dans l'encours peut même dépasser 70%, selon les spécialistes. Les sociétés de financement y trouvent leur compte Si elle affiche aujourd'hui une santé de fer, la LOA revient tout de même de loin. Tout juste en 2013 cette formule avait vu sa production dégringoler de près de 32%. Elle avait été pénalisée alors par une disposition de la loi de Finances 2013 instaurant la TVA sur les ventes de voitures d'occasion. Cela a mécaniquement soumis la valeur résiduelle des crédits en LOA à la TVA. Cette disposition a suscité dans un premier temps l'appréhension des professionnels qui avaient un temps même choisi de suspendre la commercialisation de leurs produits le temps d'y voir plus clair. Mais les opérateurs se sont arrangés pour retomber très vite sur leurs pieds. Un grand levier activé à cet effet par les établissements pour raviver l'engouement de la clientèle a consisté à abaisser la valeur résiduelle dont sont assortis les financements en LOA. Avant la loi de Finances 2013, la valeur résiduelle représentait de 30 à 40% du prix du bien financé. Tandis que les solutions commercialisées par la suite comprenaient une valeur résiduelle qui a été ramenée à un seul loyer. Si les opérateurs ont tout fait pour repêcher la LOA c'est parce qu'ils y trouvent leur compte. Entre autres atouts, cette solution apporte davantage de sécurité à la société en cas de contentieux. En effet, dans cette formule, le véhicule financé continue d'appartenir à la société, ce qui allège les procédures judiciaires entreprises en cas d'impayés, expliquent les experts. Pour forcer le trait, les opérateurs qui entretiennent depuis quelques années une concurrence acharnée sur le crédit automobile ont concentré leurs plus importants efforts promotionnels sur la LOA. Les taux les plus avantageux ont profité en priorité à cette formule en étant par ailleurs assortis de conditions de plus en plus légères à l'avantage du client, notamment en matière d'apport personnel exigé. Alors que les meilleurs taux de la LOA étaient accessibles à condition que le client verse au moins 50% d'apport personnel, la barre est descendue bien en dessous actuellement.