Le ministère en charge du transport s'apprête à publier un arrêté fixant de nouvelles règles d'immatriculation aux triporteurs et aux motos. A travers cette mesure, le département veut contribuer à la lutte contre la criminalité en imposant l'identification des engins les plus utilisés dans les vols à l'arraché. C'est une annonce qui va certainement soulager une grande partie des citoyens des grandes villes. A partir de mars 2016, tous les engins à deux roues avec moteur devront être équipés d'une plaque d'immatriculation. L'annonce, passée quasiment inaperçue, en a été faite il y a quelques jours par Mohamed Najib Boulif lors d'une séance de questions orales à la Chambre des conseillers. Interrogé sur les problématiques découlant de la prolifération des triporteurs, le ministre délégué en charge du transport a annoncé la publication imminente d'un arrêté ministériel fixant de nouvelles dispositions réglementaires permettant de lutter contre certaines utilisations malsaines de ces engins, parmi lesquelles l'obligation de leur immatriculation. Cerise sur le gâteau : ces nouvelles dispositions ne seront pas seulement appliquées aux triporteurs mais également aux deux-roues. Jusque-là, seules les motos dont la cylindrée dépassait les 50 CC étaient soumises à l'obligation du permis de conduire et de la plaque minéralogique. Ceci posait un véritable problème sécuritaire puisque les motos non soumises à cette obligation étaient devenues un moyen de prédilection des auteurs de vols à l'arraché dans les grandes villes, vu qu'une fois sur sa moto, le voleur ne pouvait être identifié ni par sa victime ni par les autorités. Cela ne devrait plus être le cas. Selon les premières informations fournies par le ministre en charge du transport, l'arrêté devrait introduire l'obligation d'une plaque et d'un permis spécifique progressivement. Ainsi, dès la publication du dit arrêté, les propriétaires des quadricycles devront se conformer aux nouvelles dispositions, tandis que les détenteurs de tricycles auront jusqu'à mars 2015 pour le faire. Le délai pour les deux-roues s'étendra jusqu'à mars 2016. Les triporteurs pour le transport de personnes à l'origine de la mesure Pour rappel, c'est la prolifération des triporteurs utilisés pour le transport de personnes qui est à l'origine de la nouvelle réglementation. Censés permettre aux personnes à revenus limités d'améliorer leurs conditions de vie, les triporteurs sont au fil des ans devenus une source d'accidents, parfois mortels, particulièrement dans le milieu urbain. Les jours de matches de football, ces engins sont même devenus le moyen de transport favori des supporters alors qu'en principe la loi exige des permis spécifiques pour le transport de personnes ainsi qu'une homologation des véhicules utilisées. Après plus de trois ans de silence face à ce phénomène, les pouvoirs publics semblent aujourd'hui prendre le taureau par les cornes en imposant de nouvelles règles.