Durant les trois premiers mois, l'ONEE a consommé moins de combustibles onéreux pour la production d'électricité et davantage de charbon, beaucoup moins cher. La part de l'hydraulique dans la production électrique a régressé de moitié. Signe d'une reprise de l'activité dans le secteur hors agriculture (+3,5% de croissance, selon l'estimation du HCP), la consommation d'électricité au cours du premier trimestre 2014 a crû de 5,3%, en considérant l'énergie nette appelée, et de 2,6% en tenant compte des seules ventes d'électricité aux clients, selon des statistiques de l'Office national de l'électricité et de l'eau (ONEE) publiées par le ministère de l'énergie et des mines. Par rapport à 2013, c'est une évolution relativement intéressante, puisque durant l'exercice écoulé, l'énergie nette appelée et les ventes d'électricité avaient progressé respectivement de 2,7% et de 0,6%. C'est qu'en 2013, la consommation des gros clients (très haute tension, haute tension et moyenne tension) avait baissé de 0,6%; l'essentiel de la petite progression réalisée ayant été le fait des clients basse tension, composés principalement des ménages. Sur les trois premiers mois de cette année, la consommation de la grosse clientèle (THT, HT et MT) a augmenté de 1,5% et celle de la basse tension de 6,7%. Mais le plus important, pour l'ONEE, en termes financiers si l'on veut, c'est surtout la reprise de la consommation en THT, HT et MT. Car, en volume, c'est le segment qui consomme le plus, et c'est aussi celui (en particulier la THT et la HT) dont les tarifs sont les plus élevés. Les importations ont chuté en valeur Le relèvement des tarifs, décidé dans le cadre du contrat programme signé le 26 mai dernier par l'Etat et l'ONEE, et qui entrera (partiellement) en vigueur au mois d'août prochain, ne devrait pas ralentir cette dynamique, pour peu que les signes de reprise de l'activité se confirment. Autre indication intéressante, l'ONEE a baissé sa consommation de combustibles onéreux, le fioul et le gasoil (-10,3% et -35,2% respectivement) pour produire de l'électricité et augmenter la consommation du charbon (+16,4%), beaucoup moins cher. En outre, l'office a, sur le premier trimestre en tout cas, importé moins d'électricité (-26%) que lors de la période similaire de 2013 ; du moins à en juger par la facture acquittée sur ce poste de dépenses, car la statistique sur les quantités importées n'est pas disponible. Autrement dit, cette baisse de la facture peut être le résultat soit de la réduction du volume importé, soit de la chute des prix du kWh ou des deux en même temps. D'un autre côté, on peut constater que par rapport au premier trimestre 2013, la part de l'hydraulique dans la production électrique cette année a chuté presque de moitié : 8,16%, au lieu de 15,80 l'an dernier. Et ça, ce n'est pas bon, sur le plan financier s'entend.