Le ministère de l'équipement approche de l'objectif des 1 800 km d'autoroutes à l'horizon 2015. Les autoroutes reliant Berrechid à Béni Mellal et Safi à El Jadida seront les principaux chantiers de 2014. Le développement du réseau autoroutier national se fait à pas de géant depuis une décennie, et l'année 2013 n'a fait que confirmer la cadence. Il faut dire que l'exercice écoulé était particulièrement stratégique pour le programme autoroutier national puisqu'il a acté le démarrage du deuxième volet du schéma d'armature autoroutière. Celui-ci devrait se traduire par l'ouverture de nouveaux axes ainsi que par l'extension d'autres déjà en place. L'objectif est de porter, à l'horizon 2015, le réseau autoroutier à 1 800 km. Actuellement, il est de 1 416 km et les projets initiés ou poursuivis en 2013 devraient permettre d'atteindre l'objectif escompté. Selon le reporting du ministère de l'équipement et du transport, les douze derniers mois ont ainsi été marqués par la poursuite des travaux de l'autoroute Béni Mellal-Berrechid qui s'étale sur 172 km. En tout, la tutelle a budgétisé 6,1 milliards de DH pour la réalisation de ce projet. «Ce projet constitue une action importante en termes d'aménagement du territoire en vue de favoriser et d'accélérer le développement de la zone centrale du pays et lui permettre de se rapprocher du premier pôle économique du pays qu'est Casablanca», explique-t-on auprès de la tutelle. Néanmoins, la réalisation de cette autoroute a connu quelques difficultés qui risquent de retarder sa livraison. Interpellé récemment au Parlement sur cette question, le ministre a en effet annoncé la mise en service du dernier tronçon de cette autoroute en 2016, alors qu'il devait l'être au plus tard en 2015. Ce retard s'expliquerait, dans un premier temps, par des difficultés rencontrées au niveau des expropriations vu que certains cas ont nécessité le recours à la justice. L'année 2013 a également connu le lancement des travaux de l'autoroute reliant El Jadida à Safi, longue de 143 km, pour un coût estimé à 4 milliards de DH. Ce projet vient s'ajouter à la poursuite de la réalisation de la bretelle de contournement de Rabat qui nécessite une enveloppe de 2,8 milliards de DH. Cette dernière devrait donner au trafic de transit, au niveau de la wilaya de Rabat – Salé, la possibilité d'éviter la traversée de la capitale, et de permettre la connexion entre les autoroutes qui convergent vers l'agglomération de Rabat-Salé en provenance du Sud, de l'Est et du Nord. «L'année 2014 sera marquée, d'une part, par la poursuite, voire l'achèvement de certaines composantes du programme autoroutier complémentaire, et, d'autre part, par la finalisation des études relatives à l'autoroute reliant Oujda à la frontière algérienne», annonce-t-on auprès de la tutelle. La faisabilité d'autres axes autoroutiers sera également à l'étude, d'après le ministère. D'ailleurs, les appels d'offres relatifs à certains d'entre eux sont actuellement lancés, comme c'est le cas de l'autoroute reliant Guelmim au reste du réseau national. C'est le cas aussi pour la liaison entre Fès et Tétouan. Mais à ce niveau, l'appel d'offres récemment lancé par le ministère laisse également la porte ouverte à une voie express qui pourrait soit compléter la liaison autoroutière, soit représenter l'ensemble de la liaison entre les deux régions.Il faut dire que ce choix découle d'une nouvelle stratégie adoptée par les pouvoirs publics et qui mise justement sur la réalisation des voix express en complément du réseau autoroutier. Ce programme devrait se traduire par la réalisation, à l'horizon 2016, de 1 600 km de voies express. Un nouveau programme de réalisation des voies express reliant les plateformes logistiques et les zones industrielles intégrées est également à l'étude. En attendant, les données du ministère révèlent qu'à fin 2013, 727 km de voies express ont déjà été mises en service et près de 180 km sont en cours de réalisation.