Il reste à fixer le prix du ticket. L'interopérabilité entre le tramway de Casablanca et les bus devrait entrer en vigueur durant la première moitié de 2014. C'est en tout cas l'espoir nourri par le top management de Casa Transport Sa. En fait, cet optimisme découle principalement de l'état d'avancement du projet de mise en convergence entre le système de gestion des tickets du Tramway avec celui de M'dina Bus. Actuellement, ce projet a atteint un taux de réalisation de 85%. Néanmoins, pour que l'interopérabilité soit effective, il faudrait encore régler certaines questions en suspens, à commencer par les tarifs et la répartition des recettes entre les deux gestionnaires. Ces points, sur lesquels doit se prononcer le Conseil de la ville durant le premier trimestre de 2014, sont particulièrement problématiques surtout que ni la qualité de services, ni les investissements réalisés par chaque partie ne sont égaux. Notons qu'après une année de mise en service, le tramway a déjà dépassé ses objectifs en termes de nombre de voyageurs. Avec 21,8 millions de personnes transportées, le tram affiche une moyenne quotidienne de 100 000 voyageurs, alors que l'objectif initial se limitait à 85000. Ceci a généré des recettes de 123 MDH au 8 décembre dernier, mais ne permet pas encore à la société d'éviter un déficit de 189 MDH sur cette première année. Pour le management de Casa Transport, l'interopérabilité avec les bus est un volet stratégique pour rééquilibrer les finances du tram puisqu'elle permettrait de drainer un flux supplémentaire à même de générer un chiffre d'affaires suffisant pour combler les charges d'exploitation. A ce titre, selon les estimations de la société, il faudrait atteindre une moyenne de 150000 voyageurs par jour pour atteindre l'équilibre au niveau de l'exploitation.