À la veille de l'inauguration de la deuxième ligne de tramway à Casablanca, un seul point hantait les usagers : l'augmentation tarifaire. Il n'en est rien ! En effet, selon le numéro de l'Economiste du jour, aucun changement des prix n'est prévu et ceci même lors de l'entrée en service de la nouvelle ligne en octobre : le prix du ticket restera à 6 dirhams pour la carte rechargeable et à 8 dirhams pour le ticket jetable. Cela dit, cette décision doit être confirmée par un vote prévu lors de la prochaine session le jeudi 4 octobre, explique la même source. «Nous avons décidé de maintenir la tarification inchangée pour deux principales raisons», justifie Mohamed Bourrahim, vice-président du Conseil de la ville en charge de la mobilité. Dans un premier temps, à travers ce choix, il souhaite «grever davantage les ménages casablancais et surtout les encourager à opter pour les transports en commun» car dorénavant, il sera possible aux usagers de changer de ligne grâce aux stations de correspondance, à la seule condition que le trajet ne dure pas plus d'une heure. Cependant, une hausse sera à prévoir plus tard notamment avec la mise en place de l'interopérabilité tram/bus, en particulier après le départ de M'dina bus prévu en 2019. Dans ce sens, la ville continuera à subventionner à hauteur de 40% le prix réel d'un ticket soit 10 dirhams, ce qui s'élève à 80 millions de dirhams dont la commune doit s'acquitter chaque année afin d'«équilibrer les comptes de Casa-Transports». Pour rappel, dans les premières années d'exploitation, le déficit a été couvert par le Fonds d'accompagnement des réformes du transport routier urbain et interurbain (FART). Ce n'est qu'en 2017 que la ville a commencé à contribuer à «éponger le déficit de la 1re ligne». Un déficit qui risque encore de se creuser avec la deuxième ligne. Ce à quoi répond Mohamed Bourrahim : «Au contraire, le nombre d'utilisateurs va augmenter et les recettes avec». Dans les faits, selon la source, la moyenne des voyageurs passera de 95.000/jour (jusqu'à 130.000/jour en période de pic) à 210.000/jour dès le mois prochain. Ce surplus de passagers est censé réduire in fine ledit déficit.