Le Chef du gouvernement s'entretient avec le ministre yéménite des Affaires étrangères    La majorité gouvernementale soutient la réforme du Code de la famille et annonce une feuille de route pour l'emploi    Le Maroc et Sao Tomé-et-Principe signent une nouvelle feuille de route de coopération    Baitas : La HAS garantit la continuité du travail de l'État dans le secteur de la santé    Alerte météo : ADM appelle les usagers à la vigilance    Province de Boulemane : Plus de 855 MDH d'investissements privés depuis 2020    AMMC : quelles priorités pour 2025 ?    Contrôle à l'import : 798 opérations non conformes, plus de 5.500 tonnes de produits interdits    Le roi Mohammed VI adresse ses condoléances à Salmane Bin Abdelaziz Al-Saoud    Meurtre d'un homme ayant brûlé le Coran en Suède: cinq personnes arrêtées    Le RN place une inamicale présidente du groupe d'amitié France-Maroc    Trump prépare l'envoi de 30.000 migrants irréguliers à Guantanamo    Le 1er Chaabane correspondra au vendredi 31 janvier    Hakim Ziyech quitte Galatasaray pour rejoindre le club qatari d'Al Duhail    Philip Morris Maghreb nommé Top Employer au Maroc pour la 9e année consécutive    Londres : Deux élèves marocaines disparues durant un programme d'échange    Société Générale Maroc, partenaire de la 3ème édition du Festival du Livre Africain de Marrakech    Février 2025 : Meydene célèbre la diversité artistique avec une programmation éclectique et inoubliable !    Faire du bénévolat un pilier du développement    Angela Merkel qualifie « d'erreur » l'adoption d'un texte sur la migration avec le soutien de l'extrême droite    Championnat du Monde de handball masculin: Ce soir, débutent les demi-finales    Infrastructures sportives: Un stade aux normes ''FIFA'' bientôt à Dakhla    Ecosse/Foot : Le Marocain Issam Charai nommé entraîneur adjoint des Rangers    Contribution sociale de solidarité : un levier fiscal pour la cohésion nationale    Maroc: 86.493 entreprises créées à fin novembre 2024    Bad weather in Morocco : Road users urged to be vigilant    Morocco strengthens security ties with Spain and Germany    Températures prévues pour le vendredi 31 janvier 2025    Salé : La commémoration du soulèvement du 29 janvier, une occasion de tirer les leçons et un appel à préserver la mémoire historique    Face à Liverpool, Ismael Saibari artisan de la victoire du PSV Eindhoven (2-3)    FLAM 2025 : La diversité littéraire africaine à l'honneur    Botola D1 /MAJ. J19: Aujourd'hui, RSB-FAR et RCA-OCS    L'Algérie tue le Français Michelin en utilisant l'arme des restrictions sur les importations    Energie électrique : la production augmente de 2,4% à fin novembre    Amal El Fallah Seghrouchni tient une réunion de travail avec les responsables du groupe Nokia    Hélène Laporte à la tête du groupe d'amitié France-Maroc : une nomination aux résonances discordantes    Dialogue sectoriel : les négociations reprennent    Le ministère de l'Education nationale poursuit la régularisation des situations administratives et financières de certains fonctionnaires    Cancer génito-urinaire : un premier réseau africain voit le jour à Fès    USA: Collision près de Washington entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire    LdC : la phase des barrages promet des affiches choc    CHAN. Les nouvelles dates    Doha Film Institute: Subvention de 47 projets cinématographiques de 23 pays, dont le Maroc    Les prévisions de jeudi 30 janvier    La Fondation Nationale des Musées et le Groupe CDG scellent un partenariat stratégique pour dynamiser la scène culturelle de Casablanca    Rabat : avant-première du court-métrage "The Kids" pour soutenir les enfants en conflit avec la loi    Le président français annonce une série de mesures pour sauver le musée du Louvre    Dynamisation du Théâtre marocain : Réelle ambition ou rêve hors de portée ? [INTEGRAL]    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Financement : les entreprises recourent massivement au compte courant d'associés
Publié dans La Vie éco le 21 - 10 - 2013

Les bilans de plusieurs entreprises font état d'une nette augmentation de l'encours des comptes d'associés. La technique nécessite moins de formalisme que les augmentations de capital. Elle reste la voie privilégiée pour commettre des abus de biens sociaux et frauder le fisc dans les entreprises familiales.
Les liquidités se font toujours rares et les entreprises ne laissent aucune piste pour en mobiliser. L'un des leviers de plus en plus sollicités est le compte courant d'associés qui permet aux actionnaires de prêter de l'argent à leur entreprise. Il n'y a qu'à voir les états de synthèse publiés récemment par certaines sociétés cotées pour s'en apercevoir. Chez la Compagnie Générale Immobilière (CGI) par exemple, le total de ce compte est passé de 545 000 DH à fin 2012 à 350 MDH à fin juin 2013. Le compte d'associés de Centrale Laitière se hisse, lui, de 85 à 536 MDH sur la même période. Ce poste est encore passé de 11 à 74 MDH dans le bilan du distributeur Auto Hall. «Le recours à cette technique s'est fortement développé dernièrement, au point de former un petit marché de financement à part entière», explique Jaouad Khayatey, manager du cabinet d'audit et d'expertise Unexia.
En effet, dans la conjoncture actuelle, le compte d'associés est le recours qui s'impose face à un crédit bancaire nettement rationné. Aussi, «par rapport à une augmentation de capital, la technique nécessite moins de formalisme», ajoute Hamid Errida, tax manager au sein de Garriguès Maroc. Sans parler du fait que les associés sont avantagés en prêtant à leur entreprise (voir encadré).
Cela dit, certaines sociétés utilisent ce poste à des fins d'abus de biens sociaux et de fraude fiscale. Ces pratiques sont plus courantes dans les entreprises familiales où le risque de connivence entre associés est plus prononcé.
Un premier dépassement rapporté par les praticiens est celui où l'associé confond entre son patrimoine et celui de la société, en se servant du compte d'associés pour effectuer des dépenses personnelles. Cela revient à dire que l'entreprise prête à l'associé de l'argent, ce qui est interdit par la loi. En effet, le compte d'associés ne doit en aucun cas être débiteur selon les lois sur la SA et la SARL.
Dans un but plus affirmé de fraude fiscale, le compte d'associés est utilisé comme contrepartie d'opérations fictives, notamment de fausses factures. La pratique consiste à faire payer de fausses factures directement par l'associé de sorte à ce que l'on ne puisse pas remonter la piste de ces documents fictifs.
Une autre technique rapportée au niveau national consiste à utiliser le compte courant d'associés pour injecter des fonds de nature douteuse dans la société, ce qui revient à blanchir de l'argent. Cette pratique est le plus fréquemment utilisée dans le but d'incorporer dans l'entreprise des fonds issus de ventes au noir.
Le compte courant d'associés peut enfin être utilisé pour s'approprier des fonds de la société. Cette technique est utilisée en cas d'existence de dettes non réclamées. Au lieu de passer ces fonds en produits non courants, et qu'ils donnent lieu à un impôt, ils sont incorporés au compte d'associés.
Le fisc peut contrôler le patrimoine personnel des associés en cas de doute
Avec toutes ces possibilités de fraude, l'on imagine que le compte d'associés est systématiquement placé dans le collimateur de l'administration fiscale lors des contrôles. Pourtant, «le fisc continue de se focaliser sur le compte de produits et charges», estime un praticien. Il n'empêche, l'administration des impôts juge particulièrement suspects les cas où ce poste est fréquemment et inhabituellement mouvementé, quand il sert par exemple régulièrement au paiement de factures, alors que l'entreprise dispose de fonds de caisse. «Dans ces cas, il arrive que le fisc fasse des investigations sur le patrimoine personnel de l'associé afin d'effectuer les recoupements nécessaires», témoigne un professionnel.
Le compte d'associés est d'autant plus observé de près dans les cas d'incorporation au capital social de l'entreprise, pratique qui s'est développée ces dernières années pour faire face au déficit de liquidités. Ainsi, ces opérations sont conditionnées pour les SA et depuis peu pour les SARL de plus de 50 MDH de chiffre d'affaires par l'obtention d'une attestation certifiée par un commissaire aux comptes ou un expert comptable. Mais si cette démarche vise en théorie à déceler les mouvements fictifs, dans les faits elle se limite à un simple relevé des fonds existants au niveau du compte d'associés.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.