Bon alors on fait quoi quand on a un boss qui prône le panic management à tous les étages, qui prend des décisions lunaires et qui ne manque jamais une occasion de nous communiquer un stress incroyable ! Du coup «ses n-1» ne se privent pas de le copier, et nous vivons dans un stress quotidien difficilement supportable ! Je sais que c'est la crise, et que les choses deviennent de plus en plus difficiles mais justement ce n'est pas le moment de faire n'importe quoi, et moi je commence sérieusement à me demander si je ne devrais tout simplement pas quitter ce bateau qui tangue même quand la mer est calme ! Que me conseillez-vous ? Eh oui, en ces temps de crise, nous allons compter les courageux, les braves, ceux qui sauront réellement résister, et ceux qui abandonneront parce que la pression aura été trop forte et qu'on mesure les qualités d'un manager quand tout va mal et non quand les indicateurs sont au vert ! Comprenez-le Ne quittez pas ce navire, car c'est en temps de tempête que nous apprenons le plus et que nous devenons plus forts ! Etre un chef d'entreprise, ce n'est pas seulement occuper le plus beau bureau, faire des réunions avec des gens intéressants et pouvoir décider de tout… Etre un chef d'entreprise c'est aussi et surtout être SEUL ! Eh oui, même accompagné et conseillé par les meilleurs experts, un «boss» reste seul face aux décisions à prendre mais aussi et surtout aux impacts de ces décisions qu'il devra assumer. Si vous rajoutez le lien hyper émotionnel qu'un boss entretient (en général) avec sa «boîte», eh bien vous avez là le parfait cocktail pour que la panique s'installe. Sauf que dans votre cas cette panique est VISIBLE, se répercute sur les autres managers et se traduit par une désorientation de la part des équipes…. Gérez-le «Quand mon boss se mettait à prendre des décisions (la plupart du temps mauvaises) dans la précipitation, je me contentais de «faire le dos rond» et de laisser passer la vague. La plupart du temps, il ne s'en rappelait même plus». Nous appellerons cette méthode celle de «la sourde oreille» et, en effet, elle peut fonctionner de temps à autre: mais à consommer avec modération ! L'autre méthode est beaucoup plus «courageuse», et elle consiste à entrer en contradiction avec ces «panics décisions». Mais, pour cela, choisissez le bon timing: jamais au moment où la directive est donnée (et encore moins en présence de tiers), mais quelques jours plus tard en faisant une mini-présentation «d'analyse d'impacts» des avantages et inconvénients de cette idée. Vous verrez que votre boss sera beaucoup plus enclin à écouter des arguments mûrement réfléchis qu'une réaction à chaud à sa «brillante» proposition ! Pour le reste, évitez les interactions avec votre boss, surtout lorsqu'il est à l'apogée de sa «panique», soyez au contraire le phare qui lui reste inamovible et surtout un repère précieux pour tous ces «bateaux en perdition» ! Gérez-vous Etes-vous certains que vous ne dupliquez pas ce panic management sur vos équipes? Prenez le temps de répondre à cette question plutôt que de la balayer d'un revers de la main… Maintenant, vous devez vous aussi doper vos capacités à gérer ce stress qui doit certainement chambouler votre agenda plusieurs fois par semaine, et ce, au gré des décisions qui «tombent d'en haut»… Revenez le plus souvent possible à VOS fondamentaux, à savoir vos objectifs-clés, bien sûr, vous devrez aussi prendre en compte certaines directives «urgentes» mais faites en sorte pour qu'elles ne remettent pas trop en question les grandes lignes de votre travail. De plus, restez sur vos gardes quand il s'agira de commenter avec vos collègues certaines décisions et ou réactions de votre boss. Vous êtes certainement tous d'accord là-dessus, mais en parler ouvertement serait une grossière erreur : autant votre boss appréciera que vous le challengiez ouvertement sur ses idées, autant apprendre que vous le dénigrez sera très moyennement reçu, alors rappelez-vous que si les murs ont des oreilles, les boss eux ont des RADARS ! A vous de jouer !