Les pays membres de l'Alliance du Pacifique, regroupant le Chili, le Pérou, la Colombie et le Mexique, ont représenté 50% du total des échanges commerciaux en Amérique Latine en 2012, rapporte mercredi la presse chilienne.†̈†̈ En 2012, les pays de l'Alliance du Pacifique, qui comptent plus de 200 millions d'habitants, ont exporté pour 556 000 millions de dollars et importé pour 551 000 millions de dollars.
Les exportations comprennent les produits combustibles, miniers, agricoles et manufacturés. D'autre part, ajoute-t-on de même source, les pays de l'Alliance représentent 26% du flux des investissements étrangers directs (IED) en Amérique Latine et dans les Caraïbes.
De fait, les membres de ce bloc représentent un PIB conjoint de 2000 milliards de dollars, soit 35% du PIB de l'Amérique latine et des Caraïbes et 50% du commerce de l'Amérique Latine dans le monde. Ces quatre pays sont les économies les plus dynamiques de la région, affichant une croissance moyenne de 5 % en 2012, largement supérieure à la croissance mondiale (3.2%). Sans compter que ceux-ci sont signataires d'accords de libre-échange avec quelques-uns des principaux marchés mondiaux, comme les Etats-Unis et l'Union européenne (UE). En 2012, ce bloc libre-échangiste a attiré près de 70 milliards de dollars d'investissements étrangers directs, Le Mercosur en perte de vitesse
A contrario, le Mercosur, avec un PIB de 3300 milliards de dollars, peine depuis une dizaine d'années à signer un accord commercial avec l'UE.
L'économiste Rodrigo Branco, du Centre d'études du commerce (Funcex) au Brésil, estime en revanche, qu'en comparaison avec l'Alliance du Pacifique, ce qui se passe dans le Mercosur, fondé en 1991, « génère un contraste. »
« Le Mercosur traverse une crise, c'est indéniable », poursuit M. Branco en expliquant que les raisons de ce constat proviennent « principalement de motifs politiques. Il y a des problèmes avec la démocratie et la gouvernance en général. Il y a surtout des problèmes avec l'Argentine, […] l'un des fondateurs du bloc, mais il y a aussi des problèmes avec le Venezuela », entré en juillet 2012 après des années d'attente.
L'Alliance est un groupe « plus attractif pour les investisseurs étrangers par rapport au Mercosur, qui a un aspect plus protectionniste », estime Roberto Sanchez.