"Dbibina" : Jerando, simple escroc, et Carrión, idiot utile !    Union africaine: Le Royaume pour une institution panafricaine efficace et efficiente    Aéroport Mohammed V : Le double contrôle remplacé par des portillons automatiques    Royal Air Maroc multiplie les éductours pour dynamiser l'axe Casablanca-Sao Paulo    Commission économique pour l'Afrique : Le Maroc réitère son engagement en faveur de la ZLECAF    Transactions commerciales : la DGI appelle les contribuables à souscrire la déclaration de l'année 2024 avant le 1er avril    Remplissage des barrages : Entre soulagement et prudence    Prévisions météorologiques pour le mardi 18 mars 2025    Mexico: Entretiens maroco-mexicains sur les moyens de renforcer la coopération parlementaire    Droit de grève : un risque sur le prochain round du dialogue social ?    Industrie : Fenie Brossette tire son épingle du jeu en 2024    Le Maroc renforce la position de son passeport en ajoutant de nouvelles destinations sans visa    Interview avec Fahd Al Masri : « Nous souhaitons bénéficier de l'expertise marocaine pour reconstruire la Syrie »    France-Algérie : l'escalade diplomatique franchit un nouveau seuil    5%, un chiffre clé pour décrypter l'économie chinoise    Canada : D'origine marocaine, Rachel Bendayan désignée ministre de l'Immigration    Lycée musulman Al-Kindi : Le ministre français de l'Intérieur enfonce le clou    Le Kremlin confirme un entretien téléphonique mardi entre Trump et Poutine    Après le Niger, Starlink débarque au Tchad    Botola D1/J25: Le HUSA suclasse le SCCM    Botola D1/J25: Le DHJ renverse le CODM au bout du temps additionnel    Botola D1. J25 / Récap : Officiellement, la RSB Championne et le SCCM relégué !    Le comité du Wydad en colère contre les promesses illusoires du président    Contre l'avis de la FFF, un match de Ligue 1 interrompu pour rompre le jeûne    Boxe. La Marocaine Widad Bertal sacrée championne du monde    Le général de corps d'armée Mohammed Berrid en Arabie saoudite pour approfondir l'alliance stratégique entre Rabat et Riyad    Advertencias extremas: Olas gigantes golpean las costas atlánticas de Marruecos    Centrale Danone : Solidarité et engagement pendant le Ramadan avec l'initiative « Nt3awnou 3la l'khir »    Mondiaux de boxe féminine (Serbie-2025): La Marocaine Widad Bertal championne du monde    Predator Oil & Gas révèle des indices prometteurs après le forage du puits MOU-5 entamé le 3 mars    La DGSN érige la commune de Ouislane en pôle sécuritaire autonome et annonce une série de nominations    Pro-Polisario MEPs push EU debate on Sahara court rulings    Conseil de BAM : Consensus en faveur du maintien du taux directeur    Said Oubaya sacré champion au Karaté 1 Premier League à Hangzhou    Mexico: Entretiens maroco-mexicains sur les moyens de renforcer la coopération parlementaire    Sahara : Les eurodéputés pro-Polisario arrachent un débat sur les arrêts de la CJUE    Botola : Match nul entre le Raja Casablanca et le Moghreb de Tétouan    Maroc : Fortes rafales de vent et chutes de neige jusqu'à mardi    MAGAZINE : Naïma Samih, la voix dans la plaie    Le ministre de l'intérieur français menace de démissionner si Paris cède sur le dossier algérien    "Ato Man" : Le premier super-héros amazigh au cinéma – Un film franco-marocain inspiré de la légende    Les projets d'Elon Musk dans le désert suscitent l'inquiétude des îles Canaries    Diaspo #380 : Aux Pays-Bas, Bilal Ben Abdelkarim raconte les MRE, de la résilience à l'autonomisation    Les ambassadeurs de la musique andalouse marocaine en France gratifient le public parisien d'une soirée festive et spirituelle    Moussem Moulay Abdellah Amghar 2025 : Une Réorganisation Stratégique pour un Rayonnement Accru    Caftan Week 2025 : Voici la liste des stylistes sélectionnées    John Cena et Jessica Beil en tournage au Maroc    Festival Comediablanca 2025 : Hanane Fadili et Romain Frayssinet à l'affiche    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Techniques et astuces pour se soustraire à la justice -1ère partie-
Publié dans La Vie éco le 03 - 07 - 2013

M.G. est un paisible commerçant, honnête à sa manière, bon époux, il a même deux femmes, père de famille nombreuse (forcément) et très pieux. La mosquée du quartier n'est pas loin de son domicile, il la fréquente assidûment; il a fait le pèlerinage à La Mecque, offert la Omra à ses épouses… Tout ceci ne l'empêchant nullement d'entretenir, discrètement, une troisième jeune et jolie femme qu'il loge dans un coquet appartement à proximité de son commerce.
Vous avez quelques dettes, et les débiteurs se font pressants ? Vous voulez éviter une expulsion, une saisie conservatoire ? Pas de panique, certaines techniques ont vu le jour ces derniers mois, et connaissent un succès foudroyant.
M.G. est un paisible commerçant, honnête à sa manière (frauder le fisc par exemple, n'est pas trop grave, l'Etat est riche), bon époux (il a même deux femmes), père de famille nombreuse (forcément) et très pieux. La mosquée du quartier n'est pas loin de son domicile, il la fréquente assidûment; il a fait le pèlerinage à La Mecque, offert la Omra à ses épouses… Tout ceci ne l'empêchant nullement d'entretenir (discrètement) une troisième (jeune et jolie) femme qu'il loge dans un coquet appartement à proximité de son commerce. Il lui a offert une voiture, et la convie souvent à l'accompagner lors de ses déplacements à l'étranger, où il se rend parfois pour commander ses marchandises. Tout va donc pour le mieux, mais un tel train de vie revient assez cher… et malheureusement les affaires périclitent. En ces temps de crise mondiale, son chiffre d'affaires est en chute libre, les revenus diminuent donc, alors que les charges fixes, elles, non seulement ne baissent pas, mais amorcent même un léger «trend haussier», pour parler comme les traders !
Les banques se font pressantes pour récupérer leurs créances, les différents fournisseurs et autres réclament le paiement des factures en souffrance, les avis s'accumulent. Bref, le temps est à l'orage pour l'honorable M.G. Tout ceci finit entre les mains de juristes, les requêtes sont déposées, M.G. est assigné en justice et se retrouve devant le tribunal. Ici, personne ne songe à réconforter M.G. ou à faire preuve d'indulgence (nos fidèles lecteurs comprendront), la machine judiciaire fonctionne à fond, aucune circonstance atténuante n'est envisagée ni accordée, et notre commerçant se retrouve condamné à payer une coquette somme de l'ordre de 300 000 DH, en principal, pénalités et indemnités diverses, à ses débiteurs, qui sont principalement des banques, l'une d'elles détenant à elle seule une créance de près de 200 000 DH. M.G. n'a pas cette somme, une ordonnance de saisie-conservatoire sur les biens meubles (véhicules, mobilier d'ameublement, appareils électroménagers, voire œuvres d'art, tapis ou bijoux) est alors émise, et l'huissier chargé de l'exécuter se présente au domicile du commerçant.
Très "pieux" (il arbore même une belle et longue barbe noire) et s'habille même à l'afghane, mais aussi tout aussi retors, il élabore un stratagème dès qu'il a appris la visite de l'huissier. En effet, il prétexte un voyage d'affaires urgent en Belgique, et s'envole avec son amie pour quelques jours…pour l'Espagne. L'huissier arrive donc, sonne, et se voit ouvrir la porte par deux dames, la première intégralement voilée, la seconde déguisée en ce que l'on nomme «tortue Ninja» avec gants et burqa noirs, qui lui expliquent poliment que le maître de céans étant absent, lui, homme, ne saurait pénétrer dans cette demeure de femmes, et que non, elles ne savent pas quand leur époux (et maître) allait rentrer, parti qu'il était pour motif professionnel. Voilà l'huissier bien embêté, car il a un dossier exécutoire … à exécuter, lui, le juriste qui lui a confié cette mission attend des résultats, et la banque son argent, qui découlera de la vente des objets saisis ! Et là, on lui oppose (légalement) une fin de non-recevoir inattendue et inédite. Mais, n'est-ce pas que force doit rester à la loi, qui du reste a prévu ce cas de figure ?
Le législateur marocain, dans sa sagesse, a instauré une procédure dite de «arifa», dans l'article 4 du Dahir de 24 avril 1954, portant prohibition du chanvre à kif, disposant qu'en «cas de perquisition (ou saisie) dans une maison où se trouvent des femmes musulmanes, les agents doivent se faire précéder par la arifa, puis par une femme de confiance, afin que les convenances soient respectées». Précisons que cette loi avait été adoptée pour lutter à une époque où le Protectorat français, encore en place, entendait lutter contre les trafiquants de kif, qui, souvent entreposaient leurs récoltes dans leurs domiciles, sous la garde de leurs épouses.
A suivre.

A Lire aussi : Techniques et astuces pour se soustraire à la justice -2e partie-


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.