Elle porte sur 100 hectares et comprend une surface constructible de 1.7 million de mètres carrés contre 25 hectares d'espaces verts. 700 000 m2 pour les logements, 360 000 m2 pour les bureaux et 100 000 m2 pour des hôtels, des commerces et autres équipements. Depuis que les grandes lignes du réaménagement de l'ex-aéroport de Casa-Anfa ont été dévoilées il y a un peu moins de 7 ans, le maître d'ouvrage du projet, l'Agence d'urbanisation et de développement d'Anfa (AUDA), filiale de la CDG, cultive le secret autour de l'avancement du chantier. Pour dire, la communication officielle la plus notable sur la période remonte à il y a quelques semaines avec la mise en place de palissades promotionnelles au niveau de la façade du site. Mais l'aménageur semble plus enclin à partager l'information, maintenant qu'une première grande étape du chantier a été achevée. En effet, l'AUDA vient de finaliser les travaux de viabilisation (construction de la voierie et raccordement aux réseaux de distribution) de la première tranche du projet d'une superficie de 100 hectares (le future pôle s'étendra sur 350 hectares). Cette première phase comprend une superficie constructible de près de 1,7 million de m2. Y seront d'abord développés des logements sur une surface de 700 000 m2. Pour l'heure, seuls deux promoteurs immobiliers ont présenté les contours de leurs programmes prévus sur cet espace : CGI et Yasmine Signature. Le premier a entamé depuis la mi-2012 la construction et la commercialisation de la première tranche de son complexe portant sur 155 appartements. Ce sont d'ailleurs les bâtiments que l'on aperçoit actuellement en passant à proximité de Casa-Anfa. Yasmine Signature, pour sa part, vient de lancer la commercialisation de son projet qui comprend dans son volet résidentiel 3 tours R+16 et un ensemble de résidences R+4. La construction devrait démarrer d'ici fin 2013. D'autres promoteurs immobiliers devraient dévoiler dans les semaines à venir des projets résidentiels dans la première tranche du futur pôle, selon le management de l'AUDA, avec des chantiers qui seront pour la plupart entamés avant la fin de l'année. Viennent ensuite des bureaux qui seront développés sur 360 000 m2. Ceux-ci constituent une portion du quartier d'affaires abritant Casablanca Finance City. Enfin, des hôtels, des commerces ainsi que divers équipements devraient prendre place sur une surface de 100 000 m2. Tout cela dégage une superficie de 25 ha qui sera dédiée aux espaces verts et dont l'aménagement a déjà commencé. La première tranche ne représente que 38% de la surface constructible de tout le projet Même si auprès de l'AUDA l'on ne veut pas trop s'avancer sur les délais de développement des composantes de la première tranche, ceux-ci dépendant après tout des promoteurs respectifs de chaque projet, l'on s'attend à ce que les premières constructions soient achevées en 2016 pour qu'en 2018 un premier noyau urbain animé soit constitué. Bien que la première tranche donne une idée globale du futur centre, étant donné qu'elle rassemble toutes les composantes du projet, elle ne permet pas vraiment de prendre la mesure du gigantisme de l'ensemble. Pour se faire une idée, avec ses 350 hectares, Casa-Anfa couvre l'équivalent de l'espace encadré par la mosquée Hassan II, le Morocco Mall et le quartier Maarif. Même avec tout ce qu'elle compte comme bâtiments, la première tranche ne représente que 38% de la surface constructible de Casa-Anfa, totalisant 4,5 millions de mètres carrés nécessaires pour accueillir les 100 000 habitants et 100 000 actifs projetés pour le futur pôle. De même, la première phase n'accueille que le quart des espaces verts programmés, ceux-ci devant en tout totaliser 100 hectares dont la moitié sera réservée à un parc métropolitain qui traverse le projet de bout en bout. Pas étonnant avec tout cela que l'AUDA se donne 25 à 30 ans pour achever l'aménagement du futur centre qui devrait se faire en 4 phases. Et l'on assure auprès de l'agence que l'avancement global des travaux est en ligne avec le planning initial. Pourtant, quelques problèmes compliquent la marche du projet. Des constructions tardent actuellement à être lancées en raison d'une difficulté d'obtention des autorisations de construire, comme nous le rapportions dans une précédente édition. Une autre complication avec laquelle l'AUDA a appris à composer porte sur la libération du foncier. En effet, l'assiette foncière globale n'est pas encore totalement apurée à cause de parcelles occupées par les militaires. Ceux-ci ne devraient libérer les lieux que lorsque de nouvelles infrastructures devant les accueillir à Benslimane seront achevées.