Le tronçon en projet sera parallèle et concurrent de l'autoroute actuelle. Le prestataire aura la latitude de décider de la largeur de certaines sections en 2×2 voies ou en 3×3 voies. L'étude du trafic et de l'exploitation, de la rentabilité économique et financière, ainsi que de l'impact sur l'environnement font partie du marché. Le ministère de l'équipement et du transport vient de lancer un appel d'offres pour réaliser une étude relative à la construction d'une 2e autoroute entre Rabat et Casablanca avec un prolongement jusqu'à Berrechid. Cela peut sembler a priori surprenant dans la mesure où la 1ère autoroute Casablanca-Rabat vient d'être élargie à 3×3 voies, ce qui a permis de réduire de manière conséquente les encombrements sur cet axe autoroutier, le 1er à avoir été construit dans les années 1980. Mais, il faut savoir qu'actuellement cet axe d'une centaine de km demeure incontournable pour qui veut emprunter le réseau national autoroutier, que ce soit en direction du sud, du nord ou de l'est du pays. Le fait est qu'en raison des projets de développement multisectoriels (industrie, immobilier, logistique, tourisme…) prévus dans les années à venir et le flux de trafic qu'ils vont forcément générer, le réseau autoroutier national long de 1 400 km ne peut plus s'étendre vers d'autres régions avec l'actuel axe Rabat-Casablanca comme passage obligé. Le cabinet retenu disposera de 10 mois pour remettre ses conclusions Actuellement, cet axe où se concentre l'essentiel de l'activité économique enregistre déjà plus de 60 000 véhicules/jour. Il est cependant dépassé par le tronçon Casablanca-Berrechid qui enregistre plus de 80 000 véhicules/jour, ce qui fait que ces deux axes sont les plus fréquentés du réseau, sans oublier l'autoroute urbaine de Casablanca, aujourd'hui en cours d'élargissement. Selon le ministère de l'équipement, ces trois tronçons qui totalisent tout juste 125 km génèrent le tiers des recettes et une fréquentation annuelle d'environ 1,8 milliard de véhicules. Il apparaît ainsi évident qu'avec un plus grand maillage des réseaux routier et autoroutier nationaux, ces axes seront encore plus sollicités à l'avenir. D'où l'idée de construire une nouvelle autoroute entre Rabat et Casablanca en parallèle à l'actuelle, mais concurrente aussi et s'appuyant sur les 3 contournements de Rabat, Casablanca et Berrechid, sachant que les études pour la réalisation de l'autoroute Tit Mellil-Berrechid sont déjà bien avancées. Ceci étant, l'étude objet de l'appel d'offres lancé par le ministère de l'équipement comporte plusieurs aspects dont une étude préliminaire relative à l'axe Rabat-Casablanca-Berrechid. Plus précisément, il s'agit de proposer des tracés possibles, et notamment «l'opportunité de concevoir un tracé linaire entre Casablanca et Berrechid qui évite le couloir dense de la route nationale 9 sans pour autant limiter les échanges avec celle-ci». Il s'agit aussi pour le prestataire de décider de la largeur de certaines sections en 2×2 voies ou en 3×3 voies en fonction du trafic projeté. Une étude de trafic et d'exploitation ainsi qu'une étude de rentabilité économique et financière, sans oublier l'étude d'impact sur l'environnement font aussi partie du package. L'étude de trafic et d'exploitation a pour but d'établir le système d'exploitation le mieux adapté à cette autoroute ainsi que les estimations des trafics prévisionnels attendus à différents horizons, soit 2017, 2020 et 2025 ou même plus loin, si le maître d'ouvrage le juge nécessaire durant l'exécution de l'étude. A ce titre, on précise que le prestataire devra présenter des solutions en vue d'optimiser l'exploitation de l'autoroute concernée en proposant des tarifs cohérents de sorte à ne pas provoquer «des reports anormaux d'une autoroute vers l'autre». Quant à l'étude de l'impact sur l'environnement, elle devra prendre en considération les textes de loi en vigueur au Maroc et, si c'est nécessaire, des règles adoptées au niveau international. Le prestataire qui sera sélectionné à l'issue de l'appel d'offres disposera de 10 mois pour rendre ses copies suivant un planning validé par le maître d'ouvrage qui est le ministère de l'équipement. Ce dernier, étant donné la consistance de l'étude, fixera lui-même la composition du comité directeur ainsi que celle du comité de pilotage de cette étude.