Officiellement lancés vendredi 10 mai, les travaux de la future centrale solaire dureront deux ans. Le saoudien veut dépasser le taux d'intégration industrielle de 30%. La plus grande centrale solaire au monde porte désormais un nom bien à elle. Baptisée Noor 1, elle sera en partie opérationnelle d'ici le deuxième semestre 2015 comme le prévoit depuis le début le programme du plan solaire marocain. C'est en tout cas ce qu'a confirmé l'équipe d'Acwa Power International, venue participer au lancement officiel des travaux de la première phase de la centrale qui concerne 160 MW sur les 500 MW prévus à terme. «Le projet sera délivré en temps et en heure, avec toutes les exigences de sécurité et de qualité requises», assure Mohammed A. Abunayyan, président d'Acwa Power International. Lancés en grande pompe, ces travaux nécessiteront près de deux ans. Pour autant, tout n'est pas encore réglé. Jusqu'à maintenant, la seule chose acquise est la signature entre Acwa Power International, via sa filiale marocaine Acwa Power Ouarzazate, et l'Agence marocaine pour l'énergie solaire (MASEN) d'un accord d'achat d'électricité (PPA) de 25 ans. Le 29 avril dernier, un contrat d'ingénierie, d'acquisition et de construction (EPC) a été formellement conclu avec les partenaires espagnols membres du consortium, Acciona, Sener et TSK. Pour rappel, le consortium dirigé par le saoudien Acwa Power international, qui en détient 95%, avait obtenu l'adjudication de cette première phase du projet en septembre dernier. Le groupe saoudien est exigeant sur la qualité et les délais Selon une source proche du dossier, «le recrutement continue sur place». Pour ce qui est de l'intégration industrielle, la société saoudienne n'a pas souhaité communiquer sur son avancement, sachant qu'un minimum de 30% du projet est obligatoire. «Nous souhaitons aller au-delà et permettre ainsi un réel transfert de compétences sur le terrain, précise M. Abunayyan. Nous avons déjà rencontré des entreprises locales à l'occasion de workshops organisés par la MASEN. Nous leur avons exprimé nos besoins. Nous avons besoin de qualité, de compétitivité et de temps aussi», souligne-t-il. «C'est un processus qui est en cours. Nos contractuels sont en contact avec des entreprises locales et, bien entendu, nous supervisons le tout», poursuit le président d'Acwa Power International. Ce n'est donc que dans les prochains mois que nous pourrons connaître les entreprises locales sélectionnées par le consortium. Prochaine étape, le 12 juin prochain, date à laquelle le closing du financement sera concrétisé. «A partir du 12 juin, notre engagement est de 28 mois», précise M. Abunayyan. D'ici là, les entreprises retenues suite à l'appel à manifestation d'intérêt pour la réalisation de la seconde phase de la centrale solaire (300 MW) seront peut-être connues. Acwa Power international souhaite participer à la transition énergétique du Maroc de manière très active. Elle est intéressée par tout nouveau projet d'énergie renouvelable que pourrait connaître le pays : biomasse, éolien, dessalement.